Pendant les revendications de mai 1968, un mouvement de masse remettait en cause le travail dans sa finalité et son organisation. Il traduisait le désir d'une autre vie, loin du "métro, boulot, dodo" qui constituait alors l'horizon quotidien des Français. Les salariés revendiquaient le droit de ne plus perdre leur vie à la gagner.
Ils dénonçaient ce que Marx appelait « l'aliénation du travail », leur travail n'était plus qu'un moyen de survivre, mais il ne leur permettait pas de se réaliser. Ils avaient l'impression de n'être que des machines déshumanisées, un rouage parmi tant d'autres, une pièce interchangeable. En effet, au cours des années 1960, la rationalisation de l'organisation productive s'était intensifiée, ce qui n'avait fait qu'accroître la déqualification du travail. Ces mouvements sociaux remettaient en cause la place du travail dans notre société moderne capitaliste.
Le travail aujourd'hui comme le centre de notre vie individuelle et sociale, est -il source d'épanouissement ou d'aliénation ?
[...] Le travail est l'essence de l'homme. En le réalisant, l'homme se réalise soi-même. C'est vraiment la plus forte dimension du travail dans la mesure où elle se retrouve dans les plus grands courants de pensée de l'histoire : la pensée judaïque, la pensée chrétienne, la philosophie humaniste et marxiste . Ils s'accordent pour dire que si le travail a cette dimension spirituelle si forte c'est parce qu'il exprime au plus haut point la liberté créatrice de l'homme. Le travail est créateur d'oeuvre. [...]
[...] D'une revendication pourtant, l'autonomie au travail est cependant devenue une injonction : à chaque salarié de prendre sur lui pour atteindre les objectifs de l'entreprise, de se faire l'entrepreneur de sa trajectoire professionnelle et pour cause : devenus autonomes et responsables, les travailleurs y laissent leur équilibre mental, leur bonheur, leur santé. Toutefois, de ces nouvelles organisations du travail, montre un besoin de la part des travailleurs de reconsidérer le travail comme une vocation, une manière de se réaliser. Mais dans quel sens va-t-on puisque parallèlement, le slogan utilisé par Sarko lors de sa campagne présidentielle travailler plus pour gagner plus semble faire revenir le vieil horizon du travail d'avant revendications soixante-huitardes. [...]
[...] On a peur d'avoir à revenir sur une notion qui structure notre vision du monde et nos rapports sociaux depuis le 17e siècle. Aujourd'hui, même si on constate un recul de la misère au travail (travaux moins pénibles, domination moins pesante), le travail est de plus en plus précaire, avec des charges mentales et psychologiques croissantes. L'intensification du travail une autre conséquence liée aux nvlles formes de travail. Le contexte : depuis une cinquantaine d'années, de nouveaux modèles productifs se sont développés de part : la révolution high-tech , tout ce qui concerne les innovations technologiques, électroniques l'ouverture des éco vers l'extérieur à travers le processus de mondialisation. [...]
[...] Le travail et sa dimension sociale Dans un premier temps, et en continuité avec le travail comme facteur de production, le travail détermine les positions des individus dans la société à partir de leur contribution objective à la production. En ces termes là, le travail est le ciment de l'ordre social. C'est autour du travail que s'organise la société et que vont être définis et régulés les rapports entre individus. Nietzsche pour illustrer ce propos : le travail a une finalité sécuritaire, lequel permet de soumettre l'individu au social et d'assurer l'ordre public. Dans deuxième temps, le travail comme lien social. [...]
[...] Et à ce terme nous mène à la liberté et au bonheur. Le travail est donc d'abord une source de richesse, son contenu importe peu, il n'est qu'un moyen en vue d'une fin autre que lui même. Le 18e siècle voit donc l'invention du concept de travail comme facteur de production cette conception va évoluer début 19ème. Dans notre perception du travail aujourd'hui, on constate un décalage entre les aspirations profondes et la réponse politique et sociale Nous avons hérité d'une conception du travail qui repose sur ( dimensions contradictoires : Le 18e siècle voit le travail comme facteur de prod°, source de richesse en vue d'une fin autre que lui même. [...]
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