Claude Lévi-Strauss, anthropologue, ethnologue et philosophe, est né à Bruxelles le 28 novembre 1908 et décédé à Paris le 30 septembre 2009. Il étudie le droit et la philosophie à Paris. Réfugié à New York en 1941, il rencontre Roman Jakobson et fonde avec lui le structuralisme, qui a pour origine les travaux de Ferdinand de Saussure et qui l'explique dans son cours de linguistique générale (1918).
Le structuralisme pose comme hypothèse qu'une langue peut être étudiée en tant que structure et comme un système « dans lequel chacun des éléments n'est définissable que par les relations d'équivalences ou d'opposition qu'il entretient avec les autres », chaque élément ne prenant sens que dans sa relation et son opposition à d'autres éléments.
[...] À partir d'exemples, pris dans les observations et recherches d'ethnologues et d'anthropologues, Claude Lévi-Strauss s'attache à démontrer d'abord que la notion d'abstraction n'est pas une inconnue chez les primitifs ce qui suppose donc que ces derniers ont recours au discours et à la syntaxe pour pallier le manque de vocabulaire, tout comme dans une langue civilisée. Un exemple nous en est donné par Boas[2] qui cite le Chinook, langue du Nord-Ouest de l'Amérique du Nord qui désigne des propriétés ou des qualités par des mots abstraits Le méchant homme est rendu par Méchanceté de l'homme ; Un panier trop petit par petitesse du panier Claude Lévi-Strauss donne un autre exemple significatif sur les langues de métier, riches en concepts et qui dénotent une attention aiguisée envers le réel, un appétit de connaissances objective Ceci Montre que le primitif possède une démarche intellectuelle et des méthodes d'observations comparables à celle de la science moderne, et n'est pas uniquement recherche de satisfaction des besoins immédiats comme pour les plantes comestibles, utiles par exemple. [...]
[...] De plus, les moyens du bricoleur ont peut-être déjà servi, ou pourraient resservir dans un contexte différent. Toujours est-il que le résultat du bricolage, le savoir qui en découle, est à la fois subjectif et objectif du fait qu'il a été aussi transmis au primitif par ses ainés d'où la connotation de subjectivité Ce savoir désintéressé( parlant d'une observation de Jenness p 54) et attentif , affectueux et tendre, acquis et transmis dans un climat conjugal et filial Mais en se généralisant, il se justifie et devient donc scientifique, objectif et entre dans son histoire. [...]
[...] Dans son analyse, Claude-Lévi Strauss Prend comme exemple la classification des totems familiaux. Pour montrer que la taxinomie indigène, précise, minutieuse, complexe offre des similitudes avec des systèmes de classification modernes systématique par exemple comme celui de Linné, ou combinatoire À partir de nombreux exemples, il démontre donc qu'il existe dans les sociétés primitives des systèmes de classifications évoluées. Partant de là, l'ethnologue doit être solidement formé dans diverses disciplines, telles que la minéralogie, le botanique, la zoologie, pour prétendre à la rigueur et à la justesse dans ses analyses. [...]
[...] La pensée sauvage de Claude Lévi-Strauss Claude Lévi-Strauss, anthropologue, ethnologue et philosophe, est né à Bruxelles le 28 Novembre 1908 et décédé à Paris le 30 septembre 2009. Il étudie le droit et la philosophie à Paris. Réfugié à New York en 1941, il rencontre Roman Jakobson et fonde avec lui le structuralisme, qui a pour origine les travaux de Ferdinand de Saussure et qui l'explique dans son cours de linguistique générale (1918). Le structuralisme pose comme hypothèse qu'une langue puisse être étudiée en tant que structure et comme un système dans lequel chacun des éléments n'est définissable que par les relations d'équivalences ou d'opposition qu'il entretient avec les autres chaque élément ne prenant sens que dans sa relation et son opposition à d'autres éléments. [...]
[...] Deux exemples, pris l'un à la botanique, l'autre à la zoologie illustre cette exigence : Le rôle de la sauge dans l'Amérique du Nord et celui de la chasse aux aigles[17]. D'autre part, en plus de la connaissance et de l'interprétation des mythes et des rites, l'ethnologue doit être capable de savoir quel rôle jouent ces derniers dans une culture donnée.[18] Par exemple, l'abeille, animal totémique aussi bien en Afrique qu'en Australie, n'a pas la même signification dans la tribu des Nuer, en Afrique, où il s'agit d'un totem secondaire associé aux pythons dans la tribu du Kimberley en Australie où sa position sémantique est plus complexe Claude-Lévi Strauss en déduit qu'il n'est pas possible de fixer, de poser le principe d'une classification totémique, mais que seule l'enquête peut aider l'ethnologue la vérité est que le principe d'une classification ne se postule jamais : seule l'enquête ethnographique, c'est- à-dire, l'expérience, peut le dégager à postériori Louis illustre ceci, L-S donne l'exemple des Osages[21]. [...]
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