Née en Italie à Chiaravalle, (province d'Ancône) en 1870, elle est décédée en Hollande en 1952.
Fille unique de parents modestes, sa mère est la nièce d'un philosophe italien: Stoppani.
Elle désire faire oeuvre d'humanité mais ne veut pas être institutrice comme cela se faisait à cette époque quand une femme voulait avoir une profession. Faisant preuve de caractère elle décide d'être médecin, elle doit ainsi aller dans un lycée de garçons.
En 1896 elle est la première femme à recevoir le titre de docteur en médecine. Elle entre alors dans un service d'enfants aliénés où elle met au point une méthode, s'inspirant des travaux de Jean Itard et d'Edouard Seguin. Elle visite Bicêtre avec Bourneville qui aura succédé aux deux précédents. Elle croit beaucoup à l'impact de l'éducation pour ces enfants déficients mentaux. Elle réussit si bien avec eux, qu'elle pense pouvoir réaliser avec des enfants ordinaires la même chose, en plus perfectionné.
En 1896 au congrès pédagogique de Turin elle présente un rapport sur l'éducation morale, qui lui vaut de devenir la directrice d'un institut pour aliénés. Elle défend la primauté de l'éducation par rapport au versant médical.
Elle s'inscrit en philosophie à l'Université, donne des cours d'anthropologie infantile et fait des conférences aux institutrices.
[...] Et cette expérience première de l'enfant attentif, fixé sur un objet, absorbé dans une tâche, c'est cela qu'il faut reproduire à l'école, car c'est cela qui permet à l'enfant d'absorber le monde et à travers cela, de construire à la fois son intelligence et sa personnalité. Sa réflexion est alors axée sur une pédagogie attentive à l'environnement de l'enfant. Pour elle, l'enfant est un adulte en devenir que l'on doit accompagner dans son évolution et son développement, et non pas un adulte miniature que l'on doit modeler. Il faut donc l'y aider, et les éducateurs ont ce rôle là (enseignants, parents, ils deviennent médiateurs, ils ne sont plus transmetteurs de savoir. [...]
[...] Après quelques recherches, nous avons pu constater l'existence de crèches Montessori (de 2 mois à 4 ans), mais à notre connaissance, il n'existe pas de lycée Montessori en France. Cependant, un étudiant affirmait qu'il existait un lycée Montessori en Allemagne. Pour finir, nous constatons que les principes de la méthode Montessori sont employés dans les écoles maternelles et primaires françaises, ainsi que dans les centres de loisirs (domaine de l'éducation socio-éducative). En effet, l'adaptation du mobilier à la taille des enfants, comme l'a instauré Maria Montessori, est présente dans ces structures. [...]
[...] II Présentation de la pédagogie de Maria Montessori Selon Maria Montessori, aucun être humain ne peut être éduqué par une autre personne. L'individu doit agir lui-même”. Et c'est à partir de cette affirmation qu'elle ajoutera : but de l'éducation est de cultiver le propre désir d'apprendre de l'enfant, au lieu de lui infliger des savoirs Les principes de la méthode Montessori Pour atteindre ce but, nous pouvons relever deux grands principes de la pédagogie de Maria Montessori : Laisser chaque enfant expérimenter l'enthousiasme d'apprendre selon ses propres choix plutôt que par obligation Aider l'enfant à perfectionner ses outils d'apprentissage naturels afin d'optimiser ses capacités d'apprentissage futures. [...]
[...] En effet, l'enfant entrant dans la salle où tout est à sa taille, a accès immédiatement au savoir, le maître l'accompagnant dans son apprentissage. On est alors dans un processus de tolérance selon Jean Houssaye. Dans cette théorie, l'enfant apprend, le maître n'enseigne pas comme dans la pédagogie traditionnelle. Cependant, il y a un risque que l'enseignant prenne la place du fou. L'enseignant peut manquer de patience et interrompre le groupe d'enfants en leur posant des questions et en faisant des remarques. Au bout d'un certain temps, les élèves sont réduits à entrer dans une démarche d'enseignement, faute d'espace d'autonomie suffisant. [...]
[...] D'ailleurs, la pédagogue Montessori supprime le système de punitions- récompenses propre au modèle traditionnel, qu'elle considère comme inutiles et voir nocives si l'enfant s'éveille à son propre goût d'apprendre. Elle admet quand même l'existence de sanctions naturelles comme réparation. De plus, contrairement à d'autres pédagogues de son époque, comme Freinet qui pensait que l'enfant devait travailler avec des objets naturels qui se trouvaient dans la réalité de son environnement, elle inventera des outils spécifiques comme des colliers de perles, des puzzles, des lettres, des barrettes et des bouliers pour calculer à la taille de l'enfant afin qu'il puisse se les approprier. [...]
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