Afin d'introduire notre sujet, nous trouvions utile le fait de trouver une définition du terme sans domicile fixe, plus communément appelé SDF. Pour ce faire, nous avons trouvé la définition de l'INSEE, paru dans le n°823, janvier 2002, dans INSEE PREMIERE :
« Une personne est dite sans domicile un jour donné si la nuit précédente elle a été dans l'une ou l'autre des deux situations suivantes : soit elle a eu recours à un service d'hébergement, soit elle a dormi dans un lieu non prévu pour l'habitation (rue, abri de fortune). »
On constate que cette définition inclut les personnes hébergées pour une longue durée comme les femmes résidant en centre maternel mais elle exclut les personnes sans logement, qui sont contraintes de dormir à l'hôtel à leurs frais ou de se faire héberger chez des particuliers ou d'occuper un logement sans titre. Pourtant, le fait de dormir à l'hôtel ne peut être considéré comme un logement fixe, de plus, ce type de logement est onéreux, pour des personnes en situation précaire. Enfin elle n'intègre pas non plus les personnes logées dans des conditions particulières telles que des constructions provisoires ou encore dans des habitations mobiles telles que des caravanes, des mobil homes. Il faut noter que ces lieux d'habitation sont considérés comme des logements dans les enquêtes habituelles de l'Insee.
Qu'entendons nous par parcours ? Nous allons assimiler ce terme au point de départ de la vie en tant que SDF jusqu'à la fin, c'est-à-dire soit à la réinsertion, soit à la mort.
En effet, nous allons nous interroger sur comment devient on SDF, comment est la vie d'un SDF, quelles sont les solutions proposées pour s'en sortir, et enfin, si il est réellement possible de s'en sortir totalement, sans rechute.
On peut supposer qu'on devient SDF suite à un choc dans sa vie, comme une coupure, certainement suite à un licenciement, ou des problèmes conjugaux. On peut penser qu'un SDF passe sa journée à faire la manche ou à être assis à un endroit dans un état comateux suite à l'absorption d'alcool. Les solutions proposées sont peut-être plus à la portée des jeunes SDF comme la réinsertion avec des ateliers et un suivi dans la recherche d'emploi, mais pour les SDF chroniques, il n'y a certainement pas ou peu de solutions.
Afin d'infirmer ou de confirmer nos hypothèses, et par conséquent, de répondre à notre problématique, nous avons effectuer une bibliographie qui regroupe les sujets qui nous intéressaient, ainsi qu'un entretien avec la directrice du centre d'accueil d'urgence de Mazeline.
[...] On voit aussi que 28% des hommes exerçaient une profession itinérante ce qui a distendu les liens familiaux et pour lesquels la perte de l'emploi a engendré une perte de logement. On voit aussi que 1/4 exercent toujours un travail qui est souvent précaire. En ce qui concerne le logement 2/3 des hommes déclarent avoir été locataires, propriétaires ou avoir eu à logement gratuit par leur emploi. Que c'est à la suite d'un événement particulier comme un divorce, un décès ou des raisons financières qu'ils ont perdu leur logement. [...]
[...] (Pas compris). Avec des prises de stupéfiants, de médicaments, couplées avec des prises d'alcool euh par moment, on a pas mal de personnes qui relèvent de la psychiatrie, qui ont des comportements, des pathologies, euh après on a la population des 30-40ans. Là ce sont des personnes qui sont généralement en situation de rupture suite à une séparation de couple ou suite à une perte de logement Et ces gens-là, ils ont pas de famille, pas d'endroit où aller La condition pour l'accès à l'accueil d'urgence est de ne pas avoir effectivement d'autre solution d'hébergement donc euh bien souvent effectivement on est confronté à des personnes qu'ils n'ont plus ou qui ne veulent plus avoir de relation avec leur famille. [...]
[...] On peut voir trois phases d'adaptation des SDF à l'espace public : La fragilisation : nouveaux venus dans l'espace public, ils ont connu une suite d'accidents (rupture familiale, chômage ) et cachent leur nouvelle condition sociale. Leur tenue peut surprendre lorsqu'ils font la manche. La routinisation : ils ont perdu leur logement et sont contraints d'afficher leurs problèmes. Leur vie est organisée autour des réseaux d'assistance. Leur dégradation physique et sociale est visible. La sédentarisation : phase d'adaptation à la rue. Les SDF sont fatigués et abîmés, ils suscitent plus la compassion que la peur. Il s'agit donc d'un processus qui englobe un ensemble de situations qui s'enchaînent. [...]
[...] En général, vous les orientez où ? Ca dépend en fait de la situation, on peut avoir euh On peut avoir un retour à une vie classique Ca peut oui. C'est euh, aujourd'hui on est, on est plus du tout dans une situation de euh, qu'on pouvait connaître il y a 20 ans où on avait le prototype clochard euh, il faut employer les mots qu'il faut employer, parce que derrière le mot SDF il y a plein de typologies différentes de publics, euh donc on peut avoir des solutions très rapides pour des personnes, faire un retour à une vie normale euh entre guillemets, comme on peut avoir des situations qui demandent un accompagnement beaucoup plus long, et de l'accompagnement parfois spécialisé, euh, pour lesquelles on est obligé de faire appel à des partenaires, (pas compris), euh aujourd'hui pour vous donner une idée sur l'année 2006, on va avoir accueilli un total de 250 personnes euh, sur ces 250 personnes, on a euh, on a fait les statistiques hier, on en a accueilli pour l'instant euh sur du court et moyen terme, et le reste ce sont des personnes qui sont passées, euh, sur des nuitées d'urgence, qui ont été hébergées à la nuit. [...]
[...] Donc, on est euh, on est euh sur des relations d'aide, où la personne euh, doit être acteur, de ce qui se passe, on est pas dans l'assistanat, ni dans la compassion, ni dans du paternalisme ou du maternalisme, on est pas du tout dans ces situations là, on est vraiment dans une dynamique de vrai travail social, et euh, donc on est euh, notre objectif est de réussir à faire évoluer la personne. On accueille aussi ce qu'on appelle des SDF chroniques. Ils sont très minoritaires. Euh, ce sont des gens qui sont à la rue depuis des années et sont chroniquement hébergés sur l'accueil d'urgence. [...]
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