Depuis le début du XXème siècle, la vie des femmes a considérablement évolué. Elles ont obtenu le droit de vote en 1944, l'autorisation de l'avortement thérapeutique en 1955, le droit de travailler sans l'autorisation de l'époux en 1966, la pilule en 1967, etc. Peu à peu, la femme n'est plus considérée comme un objet de reproduction mais comme un être égal à l'homme et capable de prendre des décisions. Elles acquièrent également davantage d'autonomie. La vie des femmes à travers le siècle précédent est alors très différente d'une génération à l'autre.
C'est ce que nous allons voir à travers des huit entretiens réalisé avec des femmes de deux générations différentes. Les femmes nées entre 1920 et 1930, sont aller peu de temps à l'école, pour ensuite travailler et se marier. Elles ont eu peu de liberté dans leurs choix de vie, leurs parents ou leur mari prenaient les décisions pour elle ou bien elles se soumettaient à leurs opinions. Tandis que les femmes nées autour de 1945 n'ont pas toujours fait ce qu'elles voulaient, mais elles ont tenté de prendre leur destin en mains.
On se retrouve alors face à des parcours de vie plus ou moins similaires au niveau intra générationnel et très différents au niveau extra générationnel. Et cela, que ce soit dans les choix de vie ou la manière d'évoquer leur propre vie.
Nous allons donc tenter de décrire et d'analyser ces dissemblances afin de voir comment elles voient leur propre parcours et comment elles envisagent le présent. Pour cela, nous allons tout d'abord retracer les parcours de vie des deux générations de femmes en comparant les ressemblances et les différences. Nous verrons cela à travers leurs origines, leur enfance, leur parcours scolaire, le travail et leur vie familiale. Cette première partie nous permettra alors d'envisager et de comprendre la seconde partie dans laquelle nous évoquerons leur regard sur leur propre parcours et sur le présent, c'est-à-dire leur descendance.
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[...] Mais il ne faut pas négliger qu'elles ont assoupli cette éducation, les choses changent et évoluent doucement. Chacune montre que leurs enfants ont élevé leurs petits-enfants de la même manière qu'ils ont été éduqués mais de manière beaucoup plus souple. Avec les générations, l'éducation des enfants devient moins rigoureuse. La vision du présent et du futur : La vision positive du présent : Les enfants de la seconde génération sont restés dans la région ou sont partis pour aller vivre en Région Parisienne ou dans le Sud. [...]
[...] Les parents donnaient des règles qu'il fallait respecter. Rose dit avoir été élevée à la dure elle devait être à l'heure aux repas, ne pas courir partout, rentrer à la maison juste après l'école . Par exemple, il fallait être à la maison à dix neuf heures pour le repas du soir si elle voulait manger, car les gens étaient heurés c'est-à-dire que tout se faisait à heures fixes. Elle ajoute également ne pas avoir eu beaucoup de jouets de cadeaux, et qu'à Noël, elle n'en avait pas, seuls les plus jeunes en avaient et encore, c'était les mêmes d'une année à l'autre que son père repeignait d'une année sur l'autre. [...]
[...] Malgré cela, on peut tirer quelques points marquants de leur parcours de vie. En ce qui concerne les femmes plus jeunes, les entretiens ont été beaucoup plus long et sont donc plus approfondis. De plus, ils ont été réalisés au domicile de ces personnes, ce qui a facilité le contact, la parole et la relation. De cette enquête, on ne peut réellement comparer les deux générations entre elles. En effet, la vie de la première génération a été décrite brièvement tandis que celle de la seconde génération fut plus complète. [...]
[...] Mais c'était ce qu'elle voulait depuis longtemps. On se retrouve dans ces deux cas dans une sorte de conflit époux- épouse. Il existe une sorte décalage où la femme veut davantage de liberté et le droit de choisir pour elle-même et où l'homme détient encore le pouvoir de décider pour elle. Enfin, un dernier point non négligeable que Jeanne a évoqué : la pilule. La pilule a changé beaucoup de chose, on était quand même plus libre, même si c'était pas la pilule d'aujourd'hui et qu'on ne pouvait pas en parlé avec nos mères qui étaient totalement contre En effet, cela permettait aux femmes d'échapper en quelques sortes, à leur destin biologique[15]. [...]
[...] On retrouve cette notion chez Françoise, qui aurait voulu aller au- delà du Certificat d'Etudes. Mais son père a refusé : elle ira traire les vaches, elle est née pour ça ».Elle s'est donc pliée à la volonté de son père. Etant la plus jeune de toutes les femmes interrogées, elle déclare que finalement, j'étais peut-être faite pour ça, vivre toute ma vie dans une ferme, c'était mon destin Françoise évoque plusieurs fois que c'était son destin et elle prétend qu'elle n'aurait pas voulu que sa vie soit autrement sinon juste un peu plus facile Antigone Moutchouris parle de survivance, comme si les enfants allaient perpétuer la tradition. [...]
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