Le Taylorisme est la première forme d'organisation de travail, mis en place par un ingénieur américain, Taylor, à la fin du 19e siècle (1890-1900). Face à une vague d'immigrants qui arrivait aux Etats-Unis, le Taylorisme a permis d'intégrer ces immigrants sans véritable qualification au sein des entreprises.
Le Taylorisme repose sur un grand principe : la double division du travail
La division horizontale : correspond à la parcellisation des tâches au niveau des opérateurs (ouvriers). Autrement dit, on confie à l'opérateur une ou quelques tâches précises, il se déplace d'une tâche à l'autre. On répartit les différentes tâches entre les opérateurs. Ce découpage des tâches permet le contrôle de la cadence de travail.
La division verticale : correspond à la hiérarchisation des tâches, c a d, on sépare le travail de conception et de réalisation, le travail de conception étant le bureau d'étude et le travail de réalisation étant le travail à la chaîne. On assiste alors à la naissance d'un personnel d'encadrement (les cadres) et d'une nouvelle couche sociale (les ouvriers spécialisés).
[...] Cependant ces transformations de la nature du travail ouvrier, vont attaquer l'identité ouvrière. En effet la précarité et le chômage engendrés par l'automatisation des tâches, fendent l'unité de la population ouvrière. De plus les conditions de vie des ouvriers se sont nettement améliorées, certains pouvant intégrer la classe moyenne, le mode de vie des ouvriers se transforme (travail des femmes, enfants qui profitent de la démocratisation du système scolaire) et cela nuit au sentiment d'appartenance à la classe ouvrière puisque les revendications qui liaient jusqu'alors les ouvriers se voient en partie satisfaites. [...]
[...] C'est également à cette époque que l'on assiste aux prémices du travail à la chaîne actuel. Mais ces bouleversements industriels fondamentaux voient leur continuation dans le Fordisme, car c'est l'offre qui crée la demande : c'est pourquoi les entreprises s'orientent vers une production de masse Le fordisme Créé 1920 par Henri Ford, un constructeur automobile, le Fordisme reprend le grand principe du Taylorisme en y incluant 3 innovations : Le travail à la chaîne : grâce à des convoyeurs ou des tapis roulants, l'homme ne se déplace plus dans la réalisation de ses tâches : c'est le qui vient à l'homme. [...]
[...] Ce nouveau phénomène entraîne alors, de manière logique, une forte féminisation dans le monde du travail, ce qui marque une plus grande disparité des emplois et des statuts. Cela représente encore un avantage pour les entrepreneurs mais accentue les problèmes sociaux et les inégalités. Il est important de noter que ce fait n'est pas en faveur des syndicats car les femmes sont, de manière générale très peu syndiquées. A l'inverse, la flexibilité quantitative ne précarise pas l'emploi : elle tend à développer le pôle R&D et pousse alors les sociétés à rechercher une main d'œuvre polyvalente et qualifiée. [...]
[...] La production doit débuter lorsque les débouchés sont connus : c'est l'offre qui s'adapte à la demande, contrairement au fordisme. Pour que cette organisation soit possible l'entreprise se doit d'investir pour robotiser ses ateliers. Il faut savoir que le Toyotisme repose sur deux piliers : L'auto-activation : les opérateurs sont les mieux placés pour contrôler et gérer le système de machines automatisées, dès qu'une anomalie est constatée il faut arrêter la production et parfois réparer si nécessaire dans les plus brefs délais, ce qui induit une certaine polyvalence de l'opérateur. [...]
[...] Durant la période de remise en cause des OST on constate que tous ces éléments étaient réunis et permettait l'affirmation de la population ouvrière en tant que CLASSE. Suite à ces revendications, on constate d'importantes transformations, dans la nature du travail ouvrier. Ils travaillent de plus en plus dans le secteur tertiaire (tertiarisation de la population), en 2001 on a davantage d'ouvriers dans le secteur tertiaire (services) que dans le secteur secondaire (industrie). Dans le secteur secondaire, les ouvriers font beaucoup moins souvent qu'auparavant des tâches de production car ce sont des tâches automatisées. [...]
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