Lorsqu'on s'intéresse de près aux sondages, on s'aperçoit qu'ils traitent un peu de tout et de rien et qu'ils sont tous formulés de la manière suivante « les Français pensent que ». Ainsi, il apparaît que « les Français » pensent à énormément de choses: de la poursuite de la carrière de l'ex-président de la République, à l'agriculture bio en passant par les scandales de sportifs.
Avant d'énoncer les problèmes que pose ce constat, il est préférable de définir la notion floue qu'est l'opinion publique. Car, en effet, si l'on parle des Français, des Américains, etc... d'opinion publique, l'on se rend compte qu'il n'y a pas véritablement d'effort de définition relatif à la notion même d'opinion publique (...)
[...] Mais surtout, ils font l'objet de manipulation et d'instrumentalisation, le plus souvent à des fins politiques. L'on pourrait donc adopter la définition adoptée par Philippe BRAUD : représentation socialement construite (par la presse, les sondages, les notables) de ce qu'est censé penser l'ensemble de la population. [...]
[...] Avant d'énoncer les problèmes que pose ce constat, il est préférable de définir la notion floue qu'est l'opinion publique. Car, en effet, si l'on parle des Français, des Américains, etc . d'opinion publique, l'on se rend compte qu'il n'y a pas véritablement d'effort de définition relatif à la notion même d'opinion publique. L'opinion publique pourrait être définie comme - a priori - un constat de ce que pense telle population à tel moment et sur tel sujet. Donc un avis, un jugement qui serait général, ou encore d'un reflet des idées et opinions dominantes au sein d'une société donnée. [...]
[...] A)La critique bourdienne de l'opinion publique. Il s'agit ici de réhabiliter la critique bourdienne de l'opinion publique à travers les arguments que le sociologue Pierre Bourdieu a employé dans son article L'opinion publique n'existe pas Ainsi, selon lui: - on impose des problématiques dans la mesure où interroge les gens sur des questions qu'ils ne se posent même pas la fonction d'agenda, Maxwell McCombs et Donald Shaw, qui permet de hiérarchiser les sujets d'actualité, de sorte que l'on focalise l'attention sur tel ou tel sujet). [...]
[...] C'est pourquoi Bourdieu soutient que l'opinion publique est l'expression collective de groupes, de rapports sociaux. Et non pas ce que les sondages construisent, c'est-à-dire une agrégation de réponses individuelles. Et ces sondages sont d'autant plus approximatifs que les écarts peuvent énormément varier d'un individu à l'autre: autrement dit, s'agissant d'un problème, si celui-ci les touche directement (Par ex: la hausse des salaires des ouvriers), ils répondront en fonction de leur proximité avec le problème et prendront pour critère la compétence politique. [...]
[...] En effet, on remarque que les médias commandent la plus grande part de sondages, et que ce sont également les médias qui les interprètent. Jacques Juliard évoque une situation de monopole sondagier Dans cette optique, on peut voir dans les sondages un moyen de promouvoir les valeurs dominantes: on assiste ainsi à une personnalisation de l'opinion: chaque journaliste soulignant que La France est mécontente . Par ailleurs qui sont les premiers intéressés par ces sondages? Il s'agit des hommes politiques qui se positionnent très souvent par rapport aux sondages. L'exemple le plus frappant est celui de la nomination de S. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture