Observation ethnographique, rayon jouet, galeries Lafayette, Noël, anthropologie, communication, rituel, culture, Goffman, espace physique
Observation ethnographique du rayon jouet aux Galeries Lafayette à la période de Noël 2010.
"Le rôle de l'ethnographe est d'observer les comportements humains dans leur milieu physique. [...] il doit amasser des informations sur le terrain, s'intégrer dans la société étudiée [...]".
"Alors que les interactions entre clients et employés nous ont permis d'observer une communication verbale, les interactions entre les clients eux-mêmes sont restées le plus souvent non-verbales, et nous avons ainsi pu étudier les notions d'espaces physique et symbolique [...]".
"Tous les comportements [...] sont ritualisés, et parfaitement intégrés [...] Pourtant, ils ne sont pas naturels. Ils proviennent de la culture [...]".
[...] En effet, cette grand-mère n'est pas censée avoir la lettre au Père Noël de sa petite fille et ne peut par conséquent pas lui demander de précisions sur tel ou tel cadeau. Un autre exemple illustre ce souhait. Deux amies se rencontrent dans le magasin et elles sont venues avec leurs jeunes enfants respectifs. Elles se mettent à bavarder entre elles des préparatifs de Noël. Dans la conversation, l'une d'elle demande à l'autre en lui faisant un clin d' œil : « Vous avez fini la liste au Père Noël ? [...]
[...] Mais nous avons pu observer que ces rituels changeaient en fonction des groupes sociaux et des cultures. Toutes relations interpersonnelles se structurent à partir de la position respective que prennent les protagonistes. C'est ce que nous voyons avec les interactions clients/employés. Chacun a un statut spécifique, les rôles sont asymétriques et hiérarchiques. Ce rapport de place permet de déterminer : - Le statut, l'identité : Le client et le vendeur, - Le rôle : le client est dominant, et le vendeur est dominé, - Le type de communication : on n'emploiera pas de langage familier dans cette situation. [...]
[...] Ce constat ne s'applique pas forcément au rayon jouets. En effet, nous avons observé une clientèle assez hétérogène. Ce phénomène s'explique de deux manières différentes. D'une part, les Galeries Lafayette proposent les mêmes jouets que les grandes surfaces traditionnelles à un prix semblable. D'autre part, les fameuses vitrines de Noël ainsi que l'impressionnante décoration attirent tout type de public au sein des magasins. On peut cependant affirmer que la clientèle aisée domine et ce sûrement parce que, contrairement à une clientèle moins aisée, les Galeries Lafayette font partie de leurs habitudes d'achat. [...]
[...] Tout d'abord grâce au lieu, qui regroupait des personnes de tout âge, de sexe différent, et de classes sociales diverses. Mais aussi grâce à la période, qui a provoqué une affluence de personnes en ce lieu et par conséquent augmenté les interactions possibles. [...]
[...] De plus, durant les fêtes de Noël, des vendeurs supplémentaires sont embauchés pour faire face aux grandes affluences. Nous avons donc supposé que ce serait un lieu propice aux mouvements, aux interactions, à la communication verbale et non-verbale etc. C'est ainsi que nous nous sommes tournés vers l'étage jouets des Galeries Lafayette. C'est un endroit qui nous a paru judicieux dans le sens où il est très fréquenté. Pour chiffrer, le nombre de visiteurs quotidiens était estimé à en 2009. [...]
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