Devoir type de sociologie de BTS économie sociale et familiale (ESF) et plus précisément de sciences humaines. Il est constitué d'une question de synthèse qui est la suivante : Quelles sont les causes qui déterminent les habitudes nutritionnelles ? En nous appuyant sur les documents proposés, nous allons évoquer les raisons psychologiques, sociologiques et symboliques des goûts alimentaires.
[...] Mais quelles sont les causes qui déterminent les habitudes nutritionnelles ? En nous appuyant sur les documents proposés, nous allons évoquer les raisons psychologiques, sociologiques et symboliques des goûts alimentaires. Evoquons tout d'abord les raisons psychologiques des goûts alimentaires. L'aliment renvoie à une valeur affective puisque le fait de manger apporte la preuve qu'on est aimé. On recherche une compensation affective dans l'alimentation. En effet, la satisfaction première éprouvée par un nourrisson est celle de se nourrir car elle renvoie à la mère, la nourricière. [...]
[...] Le lien social se dissout peu à peu pour faire place à l'individualisme exacerbé par les fast-food par exemple, ou l'évolution de l'organisation du travail qui modifie les besoins des individus. L'intérêt pour la nourriture tend à diminuer au profit des loisirs et autres activités puisque l'on considère l'acte alimentaire comme une perte de temps, ce temps si précieux qu'on préfère consacrer aux divertissements. De plus, les comportements alimentaires résultent d'un habitus, selon Bourdieu. L'habitus désigne l'ensemble des comportements et représentations socialement déterminés. C'est le milieu social qui va orienter l'individu selon ses conduites et ses valeurs propres. [...]
[...] Nous venons donc de voir que la nourriture est un acte symbolique, sociologique et psychologique. Nos choix alimentaires se font sur les besoins nutritionnels et les goûts individuels mais sont d'abord déterminés par la situation sociale. Cependant, l'évolution des mentalités et l'invasion massive de la culture américaine (nourriture peu saine et mal équilibrée : la junk food conduisent à un individualisme exacerbé au détriment du renforcement des liens sociaux, cultivés jadis lors des repas familiaux, une tradition ancrée historiquement dans nos mémoires. [...]
[...] En outre, selon Rolland Barthes dans son article Le Bifteck et les frites chaque individu retrouve une part de sa personnalité dans ce qu'il mange et dans sa façon de consommer les aliments. L'exemple du bifteck montre qu'à travers cette viande, avec une connotation très forte du sang, l'homme veut véhiculer une image animale, de carnivore, renvoyant l'homme à son état primitif. Nous venons donc de voir les raisons psychologiques des habitudes alimentaires. Evoquons maintenant les raisons sociologiques et symboliques. [...]
[...] En effet, les classes populaires vont consommer des produits bon marché et nourrissants : la force l'emporte sur la forme. Les professions libérales et les classes aisées vont au contraire rechercher la saveur avant tout, les produits sains, bon pour la ligne et qui ne font pas grossir. Le corps objective le goût de classe. Les préférences alimentaires sont donc corrélées étroitement à l'appartenance à une classe sociale. Enfin, l'article les goûts alimentaires : individuels ou sociaux ? met l'accent sur le fait que le goût est surdéterminé par l'appartenance sociale mais aussi par la mode. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture