A partir de la fin des années 80, la sociologie des organisations connaît un véritable succès au sein des Universités et des écoles de management françaises. La sociologie des organisations apporte une véritable grille d'analyse et un corpus théorique solide aux chercheurs ainsi qu'aux praticiens. Depuis quelques années, un certain nombre de chercheurs ont tenté de renouveler les théories sociologiques en fonction des préoccupations des praticiens du management. On distinguera principalement cinq courants de pensée qui contribuent activement à un tel renouvellement : l'école des conventions, la théorie de la traduction, la théorie des logiques d'action, la théorie de la structuration et l'analyse ethnométhodologique.
[...] Les règles et les ressources utilisées par les acteurs dans leur action sont en même temps les moyens de reproduction du système social concerné. En d'autres termes, les structures organisationnelles sont à la fois le médium et le produit de la conduite des acteurs. Les acteurs produisent les structures, mais sont en même temps guidés par elles L'analyse ethnomethodologique Né en 1917, Harold Garfinkel est Professeur de Sociologie à l'Université de Californie à Los Angeles aux Etats-Unis où il enseigne toujours. [...]
[...] Le concept d'ethnométhodes L'approche ethnométhodologique des organisations conduit ainsi à envisager leur fonctionnement du point de vue des ethnométhodes qui désignent les méthodes et les savoirs profanes utilisés par les acteurs pour gérer leurs pratiques sociales. Le concept d'accomplissement pratique Ce concept conduit à considérer que les faits sociaux ne s'imposent pas objectivement de l'extérieur aux individus. Ils se constituent dans les interactions pratiques des individus qui les accomplissent. Par exemple, au sein d'une petite entreprise, on a pu relever l'importance pour les acteurs des fiches événements. En effet, la formalisation d'événements singuliers et aléatoires s'inscrivait pour les acteurs dans une logique qualifiante. [...]
[...] D'autre part, Bernoux, propose d'identifier les logiques d'action, car elles sont une manière possible de définir le sens qu'un acteur donne à son action. Pour l'auteur, la construction de conventions, la reconstruction des identités, la production de normes, les comportements d'ajustement résultent de la manière dont les acteurs interprètent leur rôle et leur place dans les organisations, compte tenu de leurs parcours antérieurs et de la situation d'action dans lesquelles ils se trouvent. Le sens donné à l'action a été créé à travers les systèmes de représentations des individus, mais aussi par les situations sociales. [...]
[...] Son ouvrage fondateur La constitution de la société. Eléments de la théorie de la structuration publié en 1984, sera traduit en français en 1987. Son oeuvre est essentiellement théorique et vise à combiner une double sociologie des structures sociales et de l'action des acteurs. Le concept de structuration et le structurel Le concept de structuration vise à faire appréhender les structures sociales sous l'angle du mouvement. Giddens suggère de dépasser le dualisme classique entre le point de vue de l'individu et celui des contraintes structurelles. [...]
[...] A partir d'un ensemble de recherches de terrain, ils ont élaboré une sociologie des sciences et des techniques. Leur approche les a progressivement conduits à un renouvellement de l'analyse des innovations et montre le caractère dynamique des organisations dans la mesure où leur développement réside dans leur capacité à innover. La théorie de la traduction fondée par Callon et Latour vise à dégager les conditions de production et de circulation des innovations techniques et des connaissances scientifiques. Ils cherchent à montrer que l'élaboration des innovations ignore les frontières organisationnelles. [...]
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