En 1991, le Groupe de travail pour les jeunes dénonçait l'absence des hommes auprès de leurs enfants et leur démission dans leur rôle parental : «On s'attriste sans y réagir vigoureusement, de ce qu'un grand nombre de pères soient absents, qu'ils assument encore maladroitement leur rôle de parent, qu'ils remplissent peu ou mal leurs obligations dans les cas de séparations ou de divorces... La création d'un lien d'attachement fort entre les hommes et leurs enfants dès la naissance est une condition indispensable à l'amélioration des relations entre pères et enfants». L'enquête réalisée par Ipsos pour Enfant Magazine en avril 2004 confirmait l'avènement d'une nouvelle paternité. Les pères d'aujourd'hui apparaissaient clairement plus impliqués, plus affectueux et plus disponibles que leurs propres pères, même si les mères relativisaient en partie cette situation. Un an plus tard, qu'en est-il de cette « nouvelle paternité ». Jusqu'où va-t-elle ? Les pères sont-ils prêts à s'engager, à s'impliquer au-delà de la simple répartition des tâches entre pères et mères au quotidien ? En d'autres termes, la paternité représente-t-elle pour les pères une vraie valeur, un idéal pour lequel ils seraient capables de faire des « sacrifices » ?
[...] En revanche seulement des pères interrogés déclarent qu'ils auraient été prêts à recourir à un don de sperme pour pouvoir devenir père s'ils n'arrivaient pas à avoir d'enfant, dont 22% seulement certainement n'auraient pas été prêts à franchir ce pas (dont un tiers certainement pas Les écarts générationnels s'effacent sur ce point. Les femmes apparaissent presque aussi réservées que les hommes. Est-ce parce qu'elles- mêmes n'auraient pas souhaité recourir à une telle méthode ? Toujours est- il que si 47% des femmes pensent que le père de leurs enfants aurait été prêt à recourir à un don de sperme, une proportion quasi-identique pense qu'il n'aurait pas accepté. Les pères sont donc prêts presque à tout pour devenir pères, même si certaines barrières subsistent aujourd'hui. [...]
[...] C'est peut-être ce qui explique que les jeunes pères soient davantage prêts que leurs aînés à consacrer du temps à leurs enfants, au détriment de leur vie professionnelle. Le congé paternité de 15 jours au moment de la naissance n'a d'ailleurs été mis en place que très récemment (janvier 2002). Ce qui semble normal aux jeunes pères l'est beaucoup moins pour les pères un peu moins jeunes, même si quelques années seulement les séparent. Mais de nombreux changements sont intervenus au cours de ces dernières années, contribuant à expliquer ces différences liées à l'âge. [...]
[...] IV/ La paternité de demain : les hommes enceints ? Dernier signe de la révolution qui est en cours en matière de paternité : plus d'un tiers des pères interrogés aimeraient ou auraient aimé porter leur enfant si un jour le progrès permettait aux hommes d'être enceint Si 30% des pères interrogés répondent simplement oui, pourquoi pas répondent oui, beaucoup Si ce résultat peut sembler faible au premier abord, il convient de le reconsidérer à l'aune du sujet dont il est question : près d'un homme sur 10 aimerait beaucoup être enceint et près de 4 sur 10 pourraient l'envisager. [...]
[...] La création d'un lien d'attachement fort entre les hommes et leurs enfants dès la naissance est une condition indispensable à l'amélioration des relations entre pères et enfants». L'enquête réalisée par Ipsos pour Enfant Magazine en avril 2004 confirmait l'avènement d'une nouvelle paternité. Les pères d'aujourd'hui apparaissaient clairement plus impliqués, plus affectueux et plus disponibles que leurs propres pères, même si les mères relativisaient en partie cette situation. Un an plus tard, qu'en est-il de cette nouvelle paternité Jusqu'où va-t-elle ? Les pères sont-ils prêts à s'engager, à s'impliquer au-delà de la simple répartition des tâches entre pères et mères au quotidien ? [...]
[...] Les plus jeunes apparaissent à nouveau plus convaincus : 59% des pères de moins de 35 ans répondent oui, certainement contre 53% des pères de 35 ans et plus. Enfin, les trois quarts des pères interrogés seraient prêts à demander à travailler à temps partiel pour vivre plus intensément leur paternité si cela n'avait que peu d'impact financier pour eux d'entre eux seraient même certainement prêts à le faire. A nouveau, les jeunes pères se montrent plus enthousiastes : 59% des pères de moins de 35 ans répondent oui, certainement contre 49% seulement des pères de 35 ans et plus. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture