Les classes sociales sont l'enjeu d'une bataille idéologique qui fait rage depuis bientôt trois siècles et qui n'est pas prête de s'éteindre… Cette forme de stratification sociale se serait formée après la Révolution française (détruisant la hiérarchie traditionnelle de la société d'ordres), ou par l'effet de la Révolution industrielle (d'où a découlé le prolétariat usinier). Cette notion de « classes sociales » reste fluctuante, imprécise et sans définition universellement acceptée. Néanmoins, parmi toutes les formulations sociologues, ressort l'idée commune « d'une organisation de la société en groupes hiérarchisés », la théorie de Karl Marx restant la plus utilisée et celle à laquelle on fait référence le plus souvent quand on emploie ce terme. Ce communiste et théoricien socialiste allemand organise la société en deux groupes, qu'il qualifie d'homogènes, selon deux critères : l'objectif, qui résulte de la place dans le processus de production et constitue la classe en soi et le subjectif, qui prend en compte la conscience de l'individu d'appartenir à un groupe et la manière dont il défend ses intérêts. Ce dernier élément, qu'il définit comme « lutte des classes » demeure indispensable et déterminant dans sa conception de classes, et plus particulièrement de classes pour soi. A travers cette construction, il met en évidence deux classes : le prolétariat qui vend sa force de production et la bourgeoisie, qui possède le capital et rétribue les ouvriers du minimum vital en gardant la plus-value. Cependant, avec la période de forte croissante des Trente Glorieuses, la notion de « classes sociales » avait quasiment disparu des mœurs. Or, elle réapparaît aujourd'hui aussi bien dans les discussions politiques que dans les thèmes de recherche comme on peut le voir dans plusieurs articles parus récemment et traitant de l'actualité nouvelle des classes. Ainsi, de nombreuses controverses concernant le sujet agitent les débats et divisent tous ceux qui ont pour profession de produire des représentations de la structure sociale même si l'INSEE a tenté d'apaiser « les conflits » avec l'invention des PCS en 1950. Ces catégories socioprofessionnelles auraient été structurées par de nombreux critères neutres mais n'ont tout de même pas atténué les divisions sur cette question de pertinence des classes.
On peut alors se demander à notre tour si les classes sociales - au sens de Marx -sont en voie de disparition en France aujourd'hui.
[...] La notion de classes est-elle encore pertinente de nos jours ? Les classes sociales sont l'enjeu d'une bataille idéologique qui fait rage depuis bientôt trois siècles et qui n'est pas prête de s'éteindre Cette forme de stratification sociale se serait formée après la Révolution française (détruisant la hiérarchie traditionnelle de la société d'ordres), ou par l'effet de la Révolution industrielle (d'où a découlé le prolétariat usinier). Cette notion de classes sociales reste fluctuante, imprécise et sans définition universellement acceptée. Néanmoins, parmi toutes les formulations sociologistes, ressort l'idée commune d'une organisation de la société en groupes hiérarchisés la théorie de Karl Marx restant la plus utilisée et celle à laquelle on fait référence le plus souvent quand on emploie ce terme. [...]
[...] Cette reproduction sociale, selon Bourdieu est liée au fait que l'école est une instance, où certes, le travail personnel est plus important que tout, mais où les enfants de milieux privilégiés ont beaucoup plus de probabilité de réussir. Il explique cela par le fait que l'école entretient des normes et des valeurs à connotations bourgeoises En définitive, les classes sociales ne sont pas des collections d'individus faciles à cerner et à déterminer, comme on pourrait le croire lors d'une première approche. [...]
[...] Enfin, on constate une possibilité de mobilité sociale avec l'accueil de parvenus ou de déclassés En prenant en compte tous ces facteurs, de nombreux sociologues tels qu'Henri Mendras en ont déduit que les classes sociales étaient sur le point de disparaître, car selon lui, si tout le monde est moyen, alors personne ne l'est. Or, ce mouvement de brouillage de frontières des classes a été stoppé par la crise des années 70 qui accroît de nouveau le fossé entre les classes. II. Clivages encore très présents A. Inégalités En, effet, c'est un fait qu'on ne peut pas nier. Depuis les années 80 et aujourd'hui encore, les inégalités persistent dans la société française. [...]
[...] Ce déclin de la classe pour soi peut s'expliquer par une disparition de structures représentatives telles que les porte- paroles (syndicats, etc.) qui perdent de leur influence, les partis politiques ou encore les figures de proue (cf. doc.2). Par exemple, on peut s'apercevoir que le déclin du parti communiste est en partie responsable de cet affaiblissement de conscience, car ce sont ses valeurs qui sont utilisées par les ouvriers pour contrer, en quelque sorte les classes dominantes (par exemple, lutte contre la possession de tout le capital par une même classe). [...]
[...] En effet, tout comme dans les revenus, le patrimoine, le coefficient budgétaire ou encore le comportement électoral, les inégalités se traduisent aussi dans les pratiques culturelles. Ainsi, comme l'illustre le document 14, en des cadres avaient fréquenté un musée durant le mois dernier contre 24% des ouvriers. De même des cadres déclaraient être allés au cinéma au moins une fois le mois précédent contre seulement 44% des ouvriers ! Cette comparaison atteste bien d'une opposition flagrante entre ces deux classes. [...]
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