L'Intitulé de cet exposé reprend la célèbre formule de Simone de Beauvoir dans le deuxième sexe revisitée par Pierre Bourdieu dans La domination masculine (« On ne naît pas homme, on le devient ») : l'auteur condamne l'argument essentialiste longtemps dominant qui associait le sexe biologique et le genre: la place dans la société d'une femme ou d'un homme, son identité, mécaniquement déterminés par le sexe biologique.
La norme fut longtemps masculine et l'homme le référent. Aujourd'hui l'évolution des sociétés occidentales remettrait en cause la partition des rôles traditionnels, l'image de la masculinité, de la virilité change, nous rappelant que l'identité de chacun est une construction, un processus social.
Comment devient on un homme ? Quels étaient traditionnellement les rituels qui fondent la norme masculine ? Peut-on parler aujourd'hui d'une crise de la masculinité ? (Que sont devenus ces rituels ?)
[...] L'identité masculine est de plus en plus travaillée par l'individualisme, qui rend à la fois plus difficile et plus délicate la construction d'une identité collective Le problème n'est pas la carence en modèle masculin mais la nécessité de leur donner un sens personnel Conclusion Devenir un homme au 19e siècle est différent de devenir un homme en 2007, même de devenir un homme il y a encore 30 ans. Les codes ont changé et se sont brouillés. On assiste à une remise en question de certitudes très longtemps immuables et à une redéfinition des identités, des cadres, de la famille. [...]
[...] Mais les filles ne sont pas les seules victimes. Belotti montre que les parents sont plus homophobes que misogynes : ils s'inquiètent quand un garçon joue à un jeu dit féminin alors qu'il n'y pas de souci pour une fille considéré comme un garçon manqué Cette crainte est montrée dans le film Billy Elliot de Stephen Daldry sorti en 2000. Un petit garçon attiré par la danse va devoir combattre les brimades et la pression parentale dans l'Angleterre populaire. Pour rester dans le milieu populaire anglais : P. [...]
[...] Une culture différente se développe selon le sexe. Les garçons ont recours aux ordres, à la vantardise et aux menaces. Tandis que les filles utilisent plus la parole qui a une fonction sociale plus constructive. A l'école l'éducation est différenciée. Pendant longtemps les garçons étaient les seuls à aller à l'école. Puis les filles y ont eu accès mais dans des écoles différentes (écoles de filles), puis finalement le système éducatif a instauré la mixité. Mais avec l'accès aux lycées et ensuite à l'éducation supérieure on a assisté à une grande différence dans le choix des filières. [...]
[...] Ainsi Serge Chaumier nous donne l'exemple des catalogues de jouet à Noël. D'anodins catalogues de jouets mettent ainsi en scène les composantes idéologiques de la construction des genres. Ils traduisent l'inculcation d'un modèle normatif, constitutif d'une construction de l'évidence et d'une naturalité des rapports de sexe On fabrique des identités dès la petite enfance toujours selon critères traditionnels et inconscients. Il s'opère également une socialisation secondaire via les copains, les pairs et l'école. Ferrand a montré le caractère primordial des relations avec les autres enfants. [...]
[...] - HERITIER F. Masculin-féminin, la pensée de la différence, Paris, Odile Jacob - HERITIER F. Masculin-féminin, dissoudre la hiérarchie, Paris, Hachette - RAUCH A. Le premier sexe. Mutations et crise de l'identité masculine. Paris. Hachette. 2000. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture