Le déclin de la participation électorale n'implique pas forcément une dépolitisation des citoyens. Ils préfèrent s'investir dans des formes plus collectives que ne l'est le vote : manifestation, mouvement sociaux, pétitions, grèves, lobbying, associations locales... L'engagement des citoyens en politique connaît désormais une double mutation : d'une part, on observe la diversification accrue des modalités de participation avec l'apparition de nouvelles modalités d'engagement. L'engagement civique et politique se fait désormais dans un contexte d'affirmation de l'individualisme.
[...] En des Français n'avaient aucune expérience de la protestation politique. En 1999, ils ne sont plus que à ne plus avoir d'expérience dans cette protestation politique. Les formes protestataires de mobilisation se sont banalisées et bénéficient aujourd'hui de la couverture des médias et très souvent du soutien de l'opinion publique. Tout cela manifeste ce qu'on peut appeler une impatience civile. On est à l'opposé de l'image d'un citoyen détaché de la politique. C'est un citoyen insatisfait qui souhaite manifester son mécontentement. [...]
[...] Abstention et vote blanc ou nul : nouvelle signification pas un désintérêt, mais refus des choix proposés. Tout ceci est la manifestation d'une insatisfaction de l'offre électorale jugée inadéquate aux préoccupations actuelles. C'est une contestation des formes partisanes traditionnelles. On assiste à une multiplication des formes non conventionnelles de participation politique. Depuis les années 70, ces formes ce sont multipliées, les citoyens témoignent de leur volonté de se faire entendre en dehors des votes. Surtout dans les jeunes générations, une forme de participation protestataire se substitue à la participation électorale. [...]
[...] Les citoyens ne sont là que pour valider des projets municipaux. La démocratie locale certes se développe, mais reste sous le contrôle des élus. Les démarches participatives au niveau local sont peut-être l'amorce d'un nouveau contrôle de la légitimation électorale. L'examen de l'engagement politique, le renouvellement des formes de participation politique permettent de réfuter l'idée d'une dépolitisation des citoyens. Désormais, la manifestation politique se fait par la protestation, par l'activisme local. Il faut souligner que les modalités de la participation politique ne sont pas toutes pacifiques : il y en a des violents même si elles sont moins admises en démocratie. [...]
[...] La diversité des expériences tentées Les pouvoirs publics ont entrepris de rénover la participation politique en institutionnalisant des formes locales de participation. On a multiplié les procédures consultatives. Au niveau local, le vote n'est plus qu'une modalité parmi d'autres. Ceci contribue à modifier les conditions d'exercice du gouvernement local. Tout se passe comme si l'électeur s'effaçait au profit de l'habitant. On multiplie les faces à face entre représentants et habitants. Le développement de l'information locale fournie aux citoyens des grilles de lecture pendant longtemps mobilisées par les décideurs. [...]
[...] Les mutations de la participation politique Le déclin de la participation électorale n'implique pas forcément une dépolitisation des citoyens. Ils préfèrent s'investir dans des formes plus collectives que ne l'est le vote : manifestation, mouvement social, pétitions, grèves, lobbying, associations locales . L'engagement des citoyens en politique connaît désormais une double mutation : d'une part, on observe la diversification accrue des modalités de participation avec l'apparition de nouvelles modalités d'engagement. L'engagement civique et politique se fait désormais dans un contexte d'affirmation de l'individualisme. [...]
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