Dissertation de Sociologie centrée sur le thème "Conflits et mobilisation sociale", traitant de la question suivante : dans quelle mesure les mutations du travail peuvent-elles expliquer la crise du syndicalisme ?
[...] Dissertation SES Sujet : Dans quelle mesure les mutations du travail peuvent-elles expliquer la crise du syndicalisme ? •Introduction Centrage: En 1975, les trois principales confédérations syndicales (la CGT, la CGT-FO et la CFDT) totalisaient 45% des suffrages des salariés aux élections prud'homales; en 2002, ce résultat s'est effondré à Cette perte d'influence des principales organisations syndicales suggère qu'elles ne parviendraient plus à représenter le salariat dans le capitalisme contemporain, où la PCS des ouvriers décline ( des actifs en 1975 ; en 2000), et où les statuts et les emplois se renouvellent rapidement. [...]
[...] La culture du travail La condition première de la vitalité des syndicats professionnels est la centralité du travail dans nos sociétés. Quels que soient les aléas de l'insertion professionnelle, elle demeure au coeur du statut et de l'identité des individus. Dans une enquête de des salariés considèrent que satisfaction du travail bien fait» les pousse à s'investir dans leurs tâches citent «l'envie de satisfaire au mieux les clients seulement crainte de perdre son emploi» et 18% «les incitations salariales». Loin de ne constituer qu'une activité utilitaire, le travail est un cadre privilégié de réalisation de soi. [...]
[...] Or les syndicats ont moins pris sur ces mouvements sociaux qui correspondent moins à leur implantation militante et à leurs traditions. Quelques tentatives d'organisation des chômeurs ont néanmoins vu le jour (à Marseille, notamment), mais ce sont surtout des associations indépendantes qui s'activent sur ce terrain. En tout état de cause, ces mouvements restent très marginaux, la dispersion et le désarroi des catégories concernées ne favorisant guère leur organisation. •Transition: Malgré ces conditions très défavorables, les syndicats demeurent cependant la principale force organisée participant aux actions collectives de salariés. [...]
[...] Une conséquence en est une moindre présence militante sur le terrain, une distanciation vis- à-vis de leur base bien avant la crise des années 1970. Les effets de la mutation du capitalisme de la fin du xxe siècle ont déstabilisé un mouvement syndical «fonctionnarisé», déjà fragilisé, et de surcroît déjà divisé au cours de l'Histoire (CGT / CGT-FO / CFDT) L'identité floue des «nouvelles classes moyennes» En quoi consiste ce bouleversement du salariat? En premier lieu, les «bastions» historiques du syndicalisme, qui entretenaient la tradition d'une identité ouvrière revendicatrice et fournissaient la plupart des militants, sont frappés de plein fouet par le déclin de l'emploi industriel: automobile, sidérurgie, mines . [...]
[...] et peu enclin à s'identifier à la classe ouvrière» dont se revendiquaient les syndicats. Ces derniers ne compensent donc pas dans les nouvelles catégories ce qu'ils perdent dans les milieux ouvriers en déclin. B. Los effets de la précarité de l'emploi 1. Le paradoxe du «passager clandestin Par ailleurs, la précarité de l'emploi rend l'activité syndicale plus difficile. En référence à l'interprétation de Mancur Olson de la théorie des jeux le passager clandestin est celui qui reconnaît en principe l'utilité d'un comportement pour le groupe auquel il s'identifie, mais qui ne le pratique pas en raison des coûts individuels auxquels il s'expose. [...]
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