mouvements sociaux, utilisation des médias, mouvement sociale, phénomène social, protestation, sphère médiatique, journaliste, revendication
Comprendre la relation entre les mouvements sociaux et les médias, c'est avant tout apprécier les raisons qui poussent ces derniers à s'intéresser à un phénomène social tel qu'un mouvement social. En effet, pour comprendre un fait social de ce type, il nous faut, comme l'affirme Erik Neveu, partir du sens commun qui « associe à l'idée de mouvement social un ensemble de formes de protestation, relie au mot des événements, des pratiques » (Neveu, 2005 :5).
En ce sens, il est intéressant d'apprécier la relation d'interdépendance, selon la terminologie de Norbert Elias, qui peut exister entre sphère médiatique et mouvement social. En effet, ce type de contestation doit être appréhendé comme une action qui suscite la participation de groupes sociaux, de membres et qui visent les autorités. L'objectif est donc d'influencer sur les centres de pouvoirs. Dès lors, la sphère médiatique peut être ce relais attendu par les membres du mouvement social pour porter leur revendication.
[...] Mais, cela vaut également pour les médias. Que ce soit les mass-médias (type BFM ou Cnews), qui proposent des quotidiennes en mettant en scène de façon bouclé les évènements, ou les journalistes indépendants qui sont imbriqués ou « embedded » pour reprendre la terminologie anglo-saxonne dans la manifestation, les nouvelles façons de couvrir un mouvement social font ressortir un spectre médiatique plus large qu'il y a vingt ans par exemple. En effet, les médias traditionnels, comme les journaux, les radios et les chaînes de télévisions généralistes ne sont plus les seuls relais de l'information. [...]
[...] Il y a donc un rôle ambiguë de la part des médias dans la mesure ou l'autonomie de ces derniers peuvent être relatives du fait de la sélection, de la présentation, et la de mis en scène d'un mouvement social. En effet, l'orientation des différents médias ne correspond pas forcément avec l'orientation des acteurs du mouvement. Il y a alors reformulation, interprétation. En effet, les médias construisent une réalité sociale en sélectionnant des traits. Il n'y a pas d'approfondissement de ce que les acteurs cherchent à dire. Les médias participent donc à la valorisation ou à la dévalorisation d'une cause. Finalement, l'examen des médias via le traitement d'un mouvement social peut renseigner sur l'opinion publique d'une société. [...]
[...] L'objectif est donc d'influencer sur les centres de pouvoirs. Dès lors, la sphère médiatique peut être ce relais attendu par les membres du mouvement social pour porter leur revendication. Toutefois, tout mouvement social ayant une part de spontanéité, une effervescence, l'attention doit se porter à la compréhension de l'utilisation des médias comme moyens de perturbations dans la mesure où le recul nécessaire n'existe pas systématiquement et l'objectivité, indispensable dans le métier de journaliste, impossible à atteindre dans certains cas. [...]
[...] En effet, elle se construit à travers les médias, les instituts de sondage. De facto, elle reste partiellement manipulée. Elle n'existe pas en soi, c'est une croyance généralisée à un moment donné, dans un milieu donné, construite à travers des pressions des manières qui ne sont pas neutres. On insiste donc sur une dimension reliée à un système de valeurs. Dès lors, la relation entre les mouvements sociaux et les médias reste la piste heuristique privilégiée pour apprécier la construction de l'opinion publique mais aussi de l'engagement dans une cause. [...]
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