Le terme altermondialisme, pour désigner ce «nouveau » mouvement, apparaît seulement en 2002 ; avant, on parlait plutôt d'antimondialisme. Bernard Cassen, dans « Tout a commencé à Porto Alegre », parle à ce sujet d'un passage de la culture du non (l'hypercritique, illustrée par la dénomination initiale d'antimondialisme) à la culture du oui, qui propose une autre formule, d'où l'altermondialisme.
L'altermondialisation ou altermondialisme est le nom d'un mouvement social qui, tout en se disant ne pas être opposé à la mondialisation, demande que des valeurs telles que la démocratie, la justice économique, la protection de l'environnement et les droits humains soient prépondérantes sur la logique économique dans ce processus, ce qu'ils appellent parfois une mondialisation maîtrisée et solidaire.
Autrement dit, l'altermondialisme (ou mouvement altermondialiste) est un mouvement social hétérogène revendiquant donc qu'un ensemble de valeurs humanistes (comme la démocratie, la justice économique, l'autonomie des peuples, la protection de l'environnement et les droits humains fondamentaux) prenne le pas sur ce qu'il analyse comme les "logiques économiques de la mondialisation néolibérale".
Politiquement, le mouvement oscille entre un réformisme et un « imaginaire de la rupture », mais se rassemble autour du slogan « Un autre monde est possible ». Il consiste en une contestation de l'organisation interne, du statut et des politiques des institutions mondiales telles que l'OMC, le FMI, l'OCDE, le G8 et la Banque mondiale et en une recherche d'alternatives globales et systémiques, à l'ordre international de la finance et du commerce.
L'altermondialisme dans l'opinion commune, est un mot qui renvoie à un concept, qui est en quelque sorte un fourre-tout où seraient regroupés tous les mouvements de contestation de la mondialisation et du capitalisme. Mais qu'est-ce que réellement l'altermondialisme ? Comment est-il né ? Concrètement, comment se traduisent les actions de ces mouvements?
Pour répondre à ces différentes questions, nous commencerons par une chronologie de l'altermondialisme. Dans un second temps, nous reviendrons sur les contestations de ces mouvements et leurs propositions. De ce fait, cela donnera plus précisément une sorte de définition du mouvement.
Enfin, dans un troisième temps, nous évoquerons les critiques auxquelles doivent faire face les altermondialistes. Cette partie sera abordée dans le but de présenter des contres arguments au mouvement, et ainsi montrer les enjeux du débat.
[...] Il explique que de nombreuses organisations non gouvernementales ont argué de ce fait pour dénoncer ce commerce et réclamer sa restriction. Mais cela revient à jeter le bébé avec l'eau du bain, car le commerce est un puissant levier de prospérité et donc aussi bénéfique pour la société Au niveau politique Les altermondialistes souhaitent par ailleurs refonder la logique économique sur des bases morales et sociales. Cette logique est celle qu'avait décrite Friedrich August Von Hayek mai 1899 - 23 mars 1992, économiste de l'École autrichienne, promoteur du capitalisme contre le socialisme et l'étatisme). [...]
[...] Le rôle des médias est très important dans l'histoire du mouvement altermondialiste : en France, c'est l'appel du journal Le Monde diplomatique qui aide à la genèse d'Attac. Réciproquement, le premier centre Indymédia a été créé pour coordonner la couverture du rassemblement de Seattle en 1999. Le rôle d'Internet est également primordial : les altermondialistes l'utilisent largement pour aider à la communication entre organisations ayant une thématique proche, parfois de continents différents, pour coordonner des campagnes internationales, pour faire passer des informations que les médias classiques, accusés d'être ligotés de par leur appartenance à de grands groupes financiers ne diffuseraient pas. [...]
[...] Plus généralement, les altermondialistes s'opposent à tous les brevets sur le code génétique au motif qu'on ne saurait breveter les êtres vivants. Ils s'opposent aussi aux multinationales du médicament (Roche, Pfizer, etc.), qui, par leurs brevets et le prix de vente de leurs médicaments, empêcheraient les pays pauvres d'avoir accès aux soins. Des médicaments notamment de Pfizer permettraient de sauver des dizaines de millions de personnes malades du SIDA en Afrique. Ils dénoncent certaines multinationales qui, grâce à la libéralisation des échanges et aux avantages liés aux zones franches industrielles, délocalisent et sous-traitent à bon marché en violant les droits humains ou en provoquant des désastres écologiques. [...]
[...] Composition, contestations et propositions du mouvement La composition du mouvement L'altermondialisme regroupe principalement trois grands pôles : le néo- communiste, le solidarisme et le pôle libertaire. A l'intérieur de ces groupes se trouve une grande diversité d'opinions. Le mouvement altermondialiste résulte de la convergence et de la multiplicité de mouvements. Il regroupe des personnes d'horizons très divers. Cette diversité se reflète dans le grand nombre d'organisations se revendiquant altermondialistes. Convergence d'une multiplicité de mouvements et d'associations, la mouvance altermondialiste n'a pas d'organisation en elle-même. Elle constitue un réseau au fonctionnement "horizontal", refusant les hiérarchies verticales. [...]
[...] Est également critiquée la libéralisation des flux financiers et monétaires mondiaux qui selon eux, un effet déstabilisateur sur les économies locales et des conséquences humaines néfastes. Ils attribuent par exemple la crise argentine et la crise asiatique du sud-est à la fin des années 90 à cette libéralisation. Par rapport aux Etats et aux organismes internationaux, les altermondialistes considèrent que l'économie n'est pas régie par des lois économiques naturelles et immuables mais est le fruit de politiques conscientes des gouvernements qui concèderaient de plus en plus leur pouvoir au marché. [...]
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