Montée de l'emploi précaire, atteinte à la cohésion sociale, chômage, emplois atypiques, fragilisation du lien social, unité de la société, intérim, instabilité sociale, difficultés financières, working poors
Depuis les années 70, on assiste à une montée des emplois précaires et du chômage. On constate durant cette même période une fragilisation du lien social. La précarité désigne la situation d'une personne qui ne bénéficie pas d'un emploi stable, tandis que la cohésion sociale est ce qui assure l'unité minimale d'un ensemble social ce qui permet aux membres d'une même société de vivre ensemble. Ainsi, la montée des emplois atypiques entraîne-t-elle une atteinte à l'unité de la société ?
[...] Il n'y a plus de liens marchands qui peuvent aller de pair avec la perte d'autres liens sociaux notamment familiaux. Or, Simmel définit l'exclusion par la précarité financière, la fragilisation du lien social et par l'aide des pouvoirs publics dont certains travailleurs précaires peuvent être exclus. Ainsi, l'emploi précaire est une atteinte à la cohésion sociale, car il est difficile pour les travailleurs précaires de tisser les liens au niveau professionnel et l'instabilité financière pouvant se traduire par l'exclusion. II. [...]
[...] De même, l'emploi stable permet une protection sociale aujourd'hui remise en cause, mais qui permet d'éviter d'être exclu brutalement de la société. Conclusion L'emploi précaire peut donc être un facteur d'atteinte à la cohésion sociale, car la précarité ne permet pas de stabilité ce qui affaiblit les liens sociaux. Cependant, on assiste aujourd'hui à une recomposition du lien social où la place du travail a changé avec les différents modes d'emploi et la force des liens faibles. Cependant, n'y a-t-il pas d'autres facteurs d'affaiblissement de la cohésion sociale ? [...]
[...] Cela permet d'entretenir des liens de forte solidarité entre pairs notamment dans le cadre du sport où existent des groupes avec une solidarité très forte. De plus, les CCD impliquent un changement d'entreprise fréquent. Ce qui permet de créer de nombreux liens faibles. Or, selon Granovetter, les liens faibles sont importants, car ils permettent de trouver un emploi plus facilement grâce aux connaissances lointaines faites dans les précédents emplois. Ainsi, ces connaissances lointaines peuvent permettre d'accéder à un emploi stable. Enfin, l'emploi tient une place centrale dans notre société. [...]
[...] Ceci entraînant une période de désocialisation, d'exclusion temporaire, car l'individu ne peut tisser des liens du fait qu'il reste très peu de temps à un poste. La précarité entraîne également des difficultés financières qui sont elles aussi une atteinte à la cohésion sociale. En effet, les travailleurs précaires voient leurs emplois mal rémunérés du fait que certains d'entre eux travaillent très peu (moins de 15 heures par semaine). Ainsi, on observe en France depuis la fin des années 80 l'apparition des « working poors » (travailleurs pauvres). [...]
[...] Tandis que d'autres (jeunes, chômeurs de longue durée) n'ont su exploiter leurs compétences. Ainsi, aujourd'hui les employeurs privilégient (dans une certaine mesure) les compétences aux qualifications. Ces personnes se retrouvent ainsi obligées d'occuper des emplois à temps partiel imposés par les employeurs. Ainsi, les jeunes font des « stages » afin de ne pas perdre leurs acquis. Ainsi s'opposent les personnes qui ont su « se vendre » aux employeurs et les autres qui n'ont pas réussi à trouver un emploi en CDI qui reste la norme majoritaire. [...]
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