Il est aisé de penser certains cadres de la modernité, notamment ceux qui peuvent être matériels comme les villes. Ce peut être en termes de croyance, d'aspiration, etc. La seconde moitié du XIXe siècle est le lieu d'une contradiction forte entre ce qui a été présenté comme le triomphe de la science et du scientisme. Et de l'autre, la très forte résistance, voire les renouvellements, du religieux marqué par le processus de désenchantement du monde, de Max Weber, sociétés européennes qui se sécularisent et perdent l‘influence du religieux.
Un désenchantement peut provoquer des crises qui sont propres aux formes de surgissement d'autres croyances et ces phénomènes peuvent se recouvrir sans s'exclure, on peut avoir une croyance dans la science sans être incompatible avec le religieux. Il faut comprendre que l'ancien et le nouveau peuvent se recouvrir et s'interpénétrer.
[...] Ce qui est difficilement compatible avec le récit de la création du monde en 6 jours. Il a beau répéter qu'il ne remet pas en cause Dieu c'est un séisme intellectuel terrible et qui met à mal tout le socle mental des sociétés. La tradition veut que le premier tirage de ce livre ait été épuisé le jour même de sa parution écho immense traduit dans plusieurs langues. Il prolonge cela en 1871 avec la Descendance de l'Homme puis repris par Thomas Huxley (anglais) avec ces recherches sur les poissons fossiles et Ernst Haeckel (allemand) qui diffuse la pensée darwiniste en la déformant. [...]
[...] Il réhabilite la notion d'élan vital regain général du vitalisme, pensée que l'on a quelque chose de spécifique dans la nature humaine. Tout cela alimente le travail d'Ernst Haeckel avec l'Enigme de l'Univers publié en 1891. Cela réactive des données classiques en Allemagne et développe un courant philosophique notamment chez Nietzche Tendance générale au retour de l'irrationnel Cela nourrit un nouvel imaginaire, esthétique et politique mais qui d'une certaine manière érige l'énergie individuelle de l'individu. Sentiment de crise fort qui engendre la multiplication des avant-gardes à la recherche d'une rupture. [...]
[...] Sur le plan formel on aboutit à une religion du savoir qui amènera à ce progrès, son enseignement est peu développé. En revanche, l'influence de l'esprit positif et de ces théories générales a une immense influence (par exemple avec Saint-Simon). C'est sur cette base que se réorganise l'ensemble du savoir et des disciplines dans la seconde moitié du 19e siècle, c'est sur cette base que s'édifie le culte de la science avec un très grand optimisme. Newton en mettant en place les lois de la gravitation a été aux sources de ce mouvement comme Galilée et Descartes mais elle se poursuit et rentre dans l'effectivité à cette période. [...]
[...] Une perte générale de confiance chez les élites intellectuelles à l'égard de la représentation. Le principe qui est à la mode c'est l'énergie, la puissance créatrice, existence d'une critique savante du progrès très forte à la fin du 19ème siècle. Climat général de crise et de mise en cause mais des savants ultra positivistes continue d'avancer, la période est marquée par les gros progrès en terme de langage mathématique par exemple Russel en 1903 et ses principes de mathématiques. Tout cela ne s'exclut pas, la fin du 19ème siècle est marquée par cette crise dans l'idéal du rationalisme qui aboutit à un regain du religieux par exemple Ferdinand Brunetières ( qui dirige les Deux-Mondes) qui de retour de Rome publie en 1895 Après une visite au Vatican dans lequel il conteste l'utilité de la science dont le crédit vacille et il plaide la nécessité de la foi dans le monde moderne. [...]
[...] Dans l'art et les activités artistiques : L'esthétique et les activités artistiques ont été touchées par ce positivisme, on est au temps du réalisme qui pense que l'on est capable de mettre au jour des lois fortes de compréhension de la société le cas italien autour de Giovanni Verga avec I Malavoglia en 1884, mais l'incarnation totale de cette littérature positiviste c'est Zola avec son Histoire naturelle et sociale d'une famille sous le Second Empire est en soi une démonstration, ces 20 volumes entendent par la fiction être une démonstration scientifique sur le double postulat que ce qui anime la société c'est le principe de l'hérédité (Dr Prosper Lucas auteur de l'Hérédité naturelle) et de l'autre côté les lois sociales démonstration de la complexité entre l'hérédité et le social avec l'idée que la littérature lui –même est inséré dans l'âge de la science. II- Science ou religion ? De telles idées débouchent sur un conflit qui va mettre à l'épreuve et en péril les religions révélées. [...]
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