Les conditions historiques du développement du Japon, peuple rizicole vivant sur un Archipel peu hospitalier à l'homme, sont vraisemblablement à l'origine du caractère communautaire et contrôlé de la société japonaise.
Pour Aoyagi Fumio (1980), la forte conscience de honte du Japon est typique d'un peuple rizicole. Puisque la culture du riz requiert un grand nombre de mains, les membres d'un même village travaillent tous ensemble. La dépendance de l'individu à la communauté est si forte que dans le passé, le bannissement du village équivalait à une sentence de mort. Afin de ne pas devoir en arriver là, les Japonais faisaient naturellement tout leur possible pour que leurs relations avec les autres membres de la communauté soient harmonieuses. Rien n'était plus craint que de couvrir le groupe de honte par une de ses actions.
[...] Dans un pays à densité humaine très élevée, sur un territoire très hostile, sans respect des autres, des biens publics, des procédures, ou même de l'heure (les japonais font preuve d'une incroyable ponctualité), la société deviendrait vite ingérable et insupportable. Le Japon est sans nul doute la plus fortement communautaire et la moins individualiste de toutes les sociétés de pays dits très développés (Moriyama 1989). Il s'agit même d'une forme de communautarisme très collectivisée et autoritaire, puisque les intérêts du groupe ou de la communauté auquel un individu japonais appartient sont censés largement primer sur les droits de ce dernier. [...]
[...] Le mode de fonctionnement holistique et hautement relationnel du Japon : quand le groupe prime sur l'individu Les conditions historiques du développement du Japon, peuple rizicole vivant sur un Archipel peu hospitalier à l'homme, sont vraisemblablement à l'origine du caractère communautaire et contrôlé de la société japonaise. Pour Aoyagi Fumio (1980), la forte conscience de honte du Japon est typique d'un peuple rizicole. Puisque la culture du riz requiert un grand nombre de mains, les membres d'un même village travaillent tous ensemble. [...]
[...] L'harmonie entre les hommes, surtout dans les groupes, est plus importante que l'harmonie avec les principes et les règles Les normes contextuelles et relationnelles des cadres collectifs japonais s'opposent donc à la loi, concept occidental dont la dimension est universelle. Le respect scrupuleux de ces normes est essentiel. Le risque d'un comportement irrespectueux de ces dernières est énorme pour un individu japonais, qui se définit avant tout par ses relations et son appartenance à des cadres collectifs : l'exclusion du groupe. [...]
[...] Ces attentes des autres membres du groupe, ces obligations sociales, et tout un ensemble de normes très détaillées assurent la cohésion des cadres collectifs au Japon. Ces normes varient en fonction du contexte, des situations, des relations. Elles sont propres aux groupes. Becker (1982 : a écrit : La culture et la philosophie japonaises sont inéluctablement relationnelles et contextuelles Il est impossible à un japonais de concevoir l'humain comme un individu existant en dehors de ses relations sociales, de ses rôles, des différents contextes dans lesquels il est amené à évoluer. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture