La France de ces 20 dernières années a connu d'importants mouvements sociaux qui ont vu des milliers de citoyens descendre dans la rue pour manifester leur colère et exprimer leurs revendications.
A partir des années 60-70 des mouvements féministes, écologistes, régionalistes… apparaissent. Ils se différencient du mouvement ouvrier par de nouvelles formes de protestations et des revendications centrées sur la quête d'autonomie.
Ces mobilisations collectives suscitent le débat puisqu'elles sont de plus en plus nombreuses aujourd'hui.
Mais est ce que ces mobilisations sont considérées comme totalement nouvelles c'est-à-dire en changement radical avec les anciennes mobilisations ou font elles l'objet d'une évolution ?
Pour mieux comprendre ce phénomène, nous allons présenter d'une manière générale les mobilisations collectives puis nous nous attacherons à répondre à la problématique en présentant l'évolution historique et les mutations des mouvements pour conclure sur leur réactualisation...
[...] Ainsi, de plus en plus souvent, même au niveau international, dans les manifestations officielles une place est donnée à la tribune aux alter mondialistes. Ou encore, la reconnaissance officielle de certains groupes régionalistes, visible au fait que le gouvernement négocie des accords avec eux (en dehors de toute représentativité politique, d'ailleurs). Autrement dit, on peut penser que par certains côtés, ces mouvements s'institutionnalisent, comme l'ont fait les syndicats de travailleurs dans leur temps. Enfin, on observe ces dernières années un renouveau des conflits du travail, en particulier liés à la fermeture ou à la réorganisation d'entreprises ou encore à la durée de travail. [...]
[...] La capacité des associations à s'adapter à la nouvelle donne contraste avec les difficultés rencontrées par les organisations traditionnelles telles que les confédérations syndicales. Ces dernières se sont trop longtemps appuyées sur l'Etat régulateur et protecteur et ont été longtemps hostiles à la construction d'un espace économique européen. Dès l'origine des mouvements féministes, homosexuels ou économistes, on a remarqué les emprunts réciproques de slogans et de mode d'action de part et d'autre de l'Atlantique. Certains ont même d'emblée adopté une organisation transnationale comme Greenpeace, une OGN présente dans 35 états et représentant plus de 3 millions d'adhérents. [...]
[...] Internet donne une autre force aux mobilisations actuelles : la capacité à se constituer en réseau. Ce terme désigne un rassemblement d'individus et de groupes dans un mouvement distendu, faiblement hiérarchisé et institutionnalisé, orienté vers une fin précise et limitée. Il renvoie à des sortes de nébuleuses (rassemblement d'éléments hétéroclites, aux relations imprécises et confuses) aux contours flous, d'associations diverses qui se retrouvent le temps d'une action ou d'une mobilisation. Cela suppose une relative ouverture des membres qui la composent et une coordination de leurs activités capable de pallier l'organe directeur qui la ferait évoluer vers une structure organisationnelle classique. [...]
[...] Par ailleurs, à mesure que la taille du groupe augmente, la probabilité d'action commune décline. C'est ce que l'on appelle le paradoxe d'Olson : tout dépend d'une analyse coût/avantage de la participation individuelle à l'action collective. Après avoir présenté ce phénomène a travers certaines théories, nous pouvons a présent nous attacher à la conception même d'une mobilisation, en analysant son évolution puis sa forme générale. Développement d'une mobilisation de la résistance à la mobilisation Les initiatives collectives peuvent naître de contextes différents (ce que l'on a vu plus haut) et peuvent avoir des évolutions différentes. [...]
[...] - Ensuite on passe par la convergence des sujets par lesquelles apparaît la formation des initiatives collectives. Cette convergence peut se réaliser de plusieurs manières : parfois complémentaire, parfois indépendante comme l'entente d'interet commun (basée sur la défense d'intérêts économiques ou sur leur affirmation face à toute forme de domination, donc sur la base d'un calcul rationnel) ; la conviction commune (origine dans les analyses qu'effectuent des sujets sur la base d'informations scientifiques pour définir des critiques et des alternatives culturelles) ; et la solidarité (liens qui se créent entre des sujets qui se sentent émotivement concernés par l'énonciation de certains thèmes d'initiative collective : protection de l'environnement, attentats - Quand les sujets en arrivent aux convergences, ces membres ont crées des relations communicationnelles. [...]
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