Dans quelles mesures les pratiques et stratégies familiales exercent-elles une influence sur la réussite ou l'échec scolaire ? Peuvent-elles avoir un poids plus important que celui du milieu social de la famille sur l'avenir de l'enfant ? Nous verrons dans une première partie que le thème de la démission des parents est un mythe car chaque famille met en place des stratégies éducatives différentes qui peuvent avoir un impact sur la réussite scolaire, mais, et c'est ce que nous analyserons dans une seconde partie, les inégalités de carrière scolaire passent par un multitude de choix, de stratégies qui jalonnent le cheminement scolaire de l'élève : les comportements des familles, différents selon les couches sociales peuvent accentuer les inégalités
[...] Là encore les clivages sociaux pèsent : la stimulation des atouts culturels augmente avec le statut social des parents. Ceci traduit des projets sociaux des parents pour l'enfant différents selon l'origine sociale : plus le statut social de la famille est élevé, plus les aspirations à une formation universitaire par exemple augmentent (aucune famille où les parents sont cadres supérieurs ne destinent leur enfant à l'apprentissage). De plus, d'après J.P Caille, six parents sur dix déclarent aider leur enfant dans son travail scolaire à la maison mais c'est en cas de difficulté à faire les devoirs que les différences entre les groupes sociaux sont les plus évidentes : les catégories défavorisées sont les seules catégories où l'aide scolaire n'augmente pas avec les difficultés rencontrées par l'enfant, d'ailleurs quand les parents sont peu diplômés, l'aide apportée à l'enfant décroît fortement avec l'accroissement de la taille de la famille. [...]
[...] Dans quelles mesures les pratiques et stratégies familiales exercent-elles une influence sur la réussite ou l'échec scolaire ? Peuvent-elles avoir un poids plus important que celui du milieu social de la famille sur l'avenir de l'enfant ? Nous verrons dans une première partie que le thème de la démission des parents est un mythe car chaque famille met en place des stratégies éducatives différentes qui peuvent avoir un impact sur la réussite scolaire, mais, et c'est ce que nous analyserons dans une seconde partie, les inégalités de carrière scolaire passent par un multitude de choix, de stratégies qui jalonnent le cheminement scolaire de l'élève : les comportements des familles, différents selon les couches sociales peuvent accentuer les inégalités. [...]
[...] Lahire ont le sentiment que l'école est une chose importante et souhaitent que leurs enfants réussissent mieux qu'eux. D'ailleurs J.P Caille dans Les parents d'élèves de collège et les études de leur enfant montre que la majorité des parents des élèves de collège souhaite aujourd'hui que leur enfant poursuive des études jusqu'à 20 ans ou plus, et considère que l'obtention de diplômes d'études supérieures permettra une insertion professionnelle réussie (Cependant il convient de nuancer en précisant que les attentes sont d'autant plus fortes que les parents sont diplômés et que les attentes des familles ne sont pas indépendantes des résultats scolaires de leur enfant). [...]
[...] Mingat dans Les acquisitions au cours préparatoire observent que le fait que la mère travaille ou pas, a peu d'effet sur l'aide apportée à l'enfant et Mingat rajoute que les mères qui ont un emploi qualifié réalise dans le domaine scolaire de leur enfant des performances meilleures que les mères qui ne travaillent pas ou qui ont un emploi de faible qualification). Les parents peuvent disposer de divers atouts mais ne pas avoir le temps de les organiser de manière à rendre ces atouts scolairement rentables pour les enfants. [...]
[...] Comment une famille qui cumule autant de handicaps parvient-elle à amener un enfant sur les chemins de la réussite scolaire ? B. Lahire remet en cause des hypothèses expliquant la réussite scolaire et sociale d'individus de milieux populaires par le fait que les parents sont militants (notamment L'école est-elle rentable ? de Establet développe l'idée que les enfants de militants profiteraient d'un environnement culturel favorable à de bonnes études avec une habitude de la culture écrite, de la lecture, des livres ) ou encore le sur-investissement scolaire, le capital culturel des parents mais dans ces différentes possibilités, les parents disposent-ils tous de temps et d'occasions favorables pour exercer pleinement leur effet de socialisation qui serait scolairement positif ? [...]
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