De nombreux sociologues se sont penchés, récemment, sur les questions de la jeunesse, tels Dubet, Chauvel… Cette tranche d'âge a été caractérisée selon différentes théories et n'est pas clairement définie.
Nous allons donc déterminer en quoi nous pouvons parler de groupe et de culture jeune aujourd'hui, en France, sachant qu'un groupe se définit par le partage des mêmes valeurs, une unité durable, une conscience et des liens internes. Quant à la culture, elle se caractérise par les manières de faire, de penser d'une société. Enfin, la jeunesse comprend la tranche d'âge des individus de 16 à 29 ans.
Nous verrons tout d'abord que nous pouvons parler de culture et de groupe jeune en France, de nos jours, puis nous temporiserons et exposerons leurs limites.
[...] En effet, le passage dans la vie adulte s'effectue lors de l'accès à l'autonomie. Cependant, F. Dubet explique que ce passage à l'autosuffisance est de plus en plus tardif pour les jeunes. De nombreux jeunes de 25 ans n'ont par exemple pas de logement personnel ; la jeunesse s'allonge parfois jusqu'à 30 ans. Cette rentrée tardive dans la vie active s'accompagne également d'un taux de chômage et d'une précarité très importants, accentuant leur sentiment collectif d'être floué. Ainsi, leur colère se manifeste le plus souvent par des mouvements sociaux, comme les grèves anti-CPE. [...]
[...] Les jeunes partagent généralement les mêmes pratiques culturelles. En effet, leurs rapports aux NTIC sont bien plus développés que leurs aînés. Par exemple, les jeunes se rendent au cinéma deux fois plus souvent que les 60-69 ans, et huit fois plus souvent que les 80-89 ans. De même, ils écoutent un disque ou une cassette trois fois plus souvent que les plus de 80 ans ; ils sont près de 95% à écouter régulièrement de la musique. Nous pouvons également voir que la pratique du sport est répandue, car elle concerne 7 jeunes sur 10. [...]
[...] Nous ne pouvons pas totalement parler de groupe et de culture jeune aujourd'hui en France, et ce, pour diverses raisons A. Certaines caractéristiques de la jeunesse n'en font ni un groupe, ni une culture à part entière Nous pouvons remarquer qu'il existe des faits ne nous permettant pas d'affirmer totalement que la jeunesse constitue un groupe à part entière. En effet, la jeunesse commence à 16 ans pour se terminer à 29 ans ; cette tranche d'âge est très large et cache une hétérogénéité certaine : un jeune de 16 ans, en 1ère, ne vit pas la même situation qu'un jeune précaire de 27 ans au chômage, ce qui incite à parler de plusieurs jeunesses. [...]
[...] En effet, le prix des logements a augmenté, ne permettant plus aux jeunes de s'installer. De même, leur entrée professionnelle est tardive à cause de la durée des études ; les diplômes n'ont jamais été si nécessaires, mais ils n'ont jamais été si longs à obtenir. Les jeunes se centrent donc sur leur vie scolaire, leur permettant d'entrer dans la vie active quelques années plus tard. Ceci contribue à une grande dépendance économique avec la famille, incitant les jeunes, nourris et logés à moindres frais pendant leurs études, à rester dans la communauté familiale. [...]
[...] Boudon, d'emprunter des voies professionnelles nécessitant moins de capital économique, et de capital culturel qu'ils ne peuvent pas s'acheter. Enfin, le chômage et la précarité n'atteignent pas tous les jeunes de la même manière ; la ségrégation et les clivages en résultant participent donc à l'hétérogénéité du groupe jeune, car ceux-ci ne sont pas tous touchés. Ainsi, la cause économique est déterminante dans la formation de la jeunesse plurielle. Un capital culturel est également transmis aux jeunes, leur permettant d'accéder ou nom aux codes culturels. [...]
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