Du point de vue sociologique, la culture correspond à l'ensemble des valeurs, des normes et des pratiques sociales, autrement dit les manières de penser, de vivre et de faire. Elle permet la communication entre les individus, l'adaptation à leur environnement, et permet de prévoir les comportements d'autrui renforçant ainsi le lien social. Le fait qu'elle se transmette entre générations peut amener à se demander si la culture ne résulte que d'un héritage social ou bien s'il s'agit également d'une construction.
[...] Mais si la culture relève de l'héritage social, nous allons voir qu'elle peut aussi évoluer. [Partie II] Car la culture, c'est également le fruit d‘une construction collective. La culture peut d'abord évoluer par le conflit. Le conflit peut opposer deux groupes sociaux. Il arrive parfois qu'un groupe social élevé (forte possession de capital économique, culturel et social) cherche à s'imposer en légitimant sa domination. On parle de culture légitime pour désigner les pratiques culturelles reconnues et valorisées par la société. [...]
[...] Dans quelle mesure peut-on dire que la culture est un héritage social ? Analysons le sujet. Un sujet de dissertation commençant par Dans quelle mesure induit implicitement une réponse basée sur un plan dialectique (le fameux plan oui/non Il faut donc ici expliquer en quoi la culture est un héritage social, mais mesurer dans quelle mesure son propos, c'est-à-dire nuancer l'affirmation La culture est un héritage social On a donc un plan comme : La culture est un héritage social II) mais pas toujours Le plan utilisé ici est le suivant : La culture, un héritage social (figé, vision déterministe) La culture est transmise par le processus de socialisation inculcation, familiarisation, habitus de classe Cela se vérifie par la variété, la diversité des pratiques culturelles qui nous entourent utilisation et interprétation des documents pour justifier ces propos II) La culture, une construction (évolution, vision individualiste) Par le conflit domination symbolique, groupe de référence et groupe d'appartenance nouvelles pratiques Par le contact (phénomène d'acculturation), assimilation, syncrétisme (réinterprétation), réaction nouvelles pratiques Note : Les repères du plan sont indiqués dans le document (entre crochets), mais ne doivent pas apparaitre dans la copie. [...]
[...] Nous avons démontré ce phénomène en mettant en avant des disparités des comportements sociaux entre les différentes catégories sociales. Puis, nous avons nuancé cette affirmation en montrant que la culture n'est pas uniquement quelque chose de figé transmis de génération en génération. Nous avons en effet pu voir que de nouvelles pratiques peuvent naitre du conflit et de la rencontre entre deux cultures. L'individu a alors un rôle actif dans sa socialisation. Bien qu'issu d'un milieu social, il peut en changer. [...]
[...] Il peut également changer ses pratiques pour s'opposer à une culture ou pour adopter des traits hérités d'une autre culture. Cette seconde vision relève de l'individualisme, mis en avant par les sociologues tels que Max WEBER. La culture n'est donc pas seulement un héritage social, ce qui reviendrait à considérer que les sociétés n'évoluent pas au cours du temps. Elle provient également d'une construction collective, où chacun apporte sa pierre à l'édifice. [...]
[...] Elle peut mener à l'assimilation, c'est-à-dire l'adoption totale et volontaire d'une culture par une autre. On peut par exemple parler d'assimilation de la culture cinématographique américaine par la culture britannique. En effet, d'après une étude de l'observatoire européen de l'audiovisuel, les films américains représentent 83% du marché cinématographique du Royaume-Uni. L'acculturation peut également mener au syncrétisme, ou métissage culturel qui est une sélection voire une réinterprétation de traits culturels empruntés à une autre culture, et créant ainsi une culture nouvelle. [...]
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