Avènement de l'Etat moderne, rupture, formes d'organisation, sociétés traditionnelles, institutionnalisation, Jean-William Lapierre, monnaie, économie, inégalités sociales, Marcel Gauchet
La société traditionnelle existe grâce au sentiment d'appartenance que les individus ont. Ils partagent en effet des croyances, des traditions, qui les unissent. Cependant aujourd'hui ce n'est pas ce type de société qu'on rencontre le plus. En effet la majorité des pays sont dirigés par un État institutionnalisé. On appelle ce type d'État l'État moderne.
[...] Le degré d'institutionnalisation des sociétés traditionnelles est donc beaucoup moins important que celui de l'État moderne, complètement institutionnalisé. Cette différence ne marque pas à première vue une rupture. Cependant elle devient évidente à l'étude des facteurs de l'État moderne. II. Les facteurs de l'État moderne : des critères en rupture avec la société traditionnelle Une fois l'État moderne développé, on distingue des critères le caractérisant. Ce sont les facteurs économiques et culturels. On voit qu'ils sont en rupture avec la société traditionnelle dans la mesure où ce sont des éléments complètement opposés à cette dernière. A. [...]
[...] Par ailleurs la monnaie crée une fracture au sein de la société de l'État moderne. En effet des personnes sont plus riches que d'autres ce qui crée des inégalités sociales. C'est une grande fracture avec la société traditionnelle où tous les individus sont unis, où il y a une cohésion. Le second facteur de l'État moderne est développé par le sociologue M. Gauchet, il s'agit du facteur culturel. B. Le facteur culturel à l'origine du désenchantement de la société M. Gauchet soutient l'existence d'un facteur culturel propre à l'État moderne. [...]
[...] Des sociologues cherchent à comprendre quels sont les critères d'un État moderne, quelles sont les étapes dans le passage d'une société traditionnelle à un État moderne. Est-ce une évolution qui se fait naturellement ou une évolution marquant une rupture avec la société traditionnelle ? Dans quelle mesure l'avènement de l'État moderne marque-t-il une rupture par rapport aux formes d'organisation des sociétés traditionnelles ? L'État moderne se développe grâce au passage d'un pouvoir diffus, essentiel aux sociétés traditionnelles, à un pouvoir distinct En apparence cette évolution n'est pas à l'origine d'une rupture, mais les facteurs de l'État moderne prouvent qu'il y en a une (II). I. [...]
[...] Dans quelle mesure l'avènement de l'État moderne marque-t-il une rupture par rapport aux formes d'organisation des sociétés traditionnelles ? Dans son livre Économie et société, Max Weber définit l'État comme l'institution revendiquant « le monopole de la contrainte physique légitime » avec succès. D'après les anthropologues, on ne retrouve pas cet État dans toutes les sociétés. En effet il existe des « sociétés traditionnelles » où il n'y a pas d'État. Pierre Clastres est un anthropologue ayant étudié des sociétés traditionnelles en Amérique du Sud. [...]
[...] L'institutionnalisation en fonction de la taille de la société Le premier critère de Lapierre est que plus une société est grande plus elle a besoin d'institutions. En effet les sociétés traditionnelles finissent par grandir au point où le chef, l'ancien transmettant les connaissances, les traditions ne suffisent plus pour organiser la société. La création d'institutions devient nécessaire. Lapierre complète ce critère en étudiant les institutions en fonction de l'économie. B. L'institutionnalisation en fonction de l'économie de la société Le second critère de Lapierre est que plus le système économique d'une société est développé plus elle a besoin d'institutions pour l'organiser. [...]
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