Des fumigènes dans les tribunes, des banderoles assassines à l'humour douteux envers l'adversaire d'un soir, des chants qui résonnent dans les travées du stade, des drapeaux agités frénétiquement tout au long de la rencontre, des scènes de liesse après un but.
Voici entres-autres ce que le commun des mortels, le spectateur occasionnel ou même le téléspectateur chevronné qui ne compte plus les matchs de foot qu'il a vu tout au long de sa vie, connaît du Mouvement Ultra sans pour autant soupçonner son existence.
Qui pourrait soupçonner en effet qu'un mouvement, et même qu'une culture à part entière soit à l'origine de l'animation des tribunes dans le monde ?
Peu de monde si ce n'est les principaux intéressés eux-mêmes qui perpétuent ce mouvement dit « underground » depuis déjà plusieurs décennies.
Si j'ai choisi ce sujet qui peut sembler assez original voir désuet pour certains, c'est parce qu'il me tenait particulièrement à coeur de faire connaître ce monde (dont je fais partie, et dont j'estime pouvoir parler de la manière la plus juste possible) d'une manière différente de celle des médias pour lesquels seuls comptent bien souvent les débordements et [...]
[...] Idem à Paris ou les ultras de la capitale ne sont pas étrangers au limogeage de l'entraîneur Vahid Hallilodzic. Même si l'on ne peut pas dire à proprement parler que les ultras sont, dans ces deux clubs directement responsable de la démission ou du limogeage des entraîneurs de leurs clubs respectifs, c'est un public avec lequel il faut compter et ça, bon nombres d'entraîneurs et de présidents l'ont appris à leurs dépends. Une contestation de la part du public peut également exister contre les dirigeants d'un club sans que cela n'ait de rapport direct avec les résultats sportifs, mais plutôt avec la politique économique ou sécuritaire du club. [...]
[...] Le dossier noir du foot., Benjamin Danet, Edition Solar Le match de football. Ethnologie d'une passion partisane à Marseille, Naples et Turin, Christian Bromberger avec la collaboration de Alain Hayot et Jean-Marc Mariottini, Collection Ethnologie de la France- Regards sur l'Europe La violence dans les stades: supporters, ultras et hooligan violence dans les stades, Patrick Mignon, les cahiers de l'INSEP La passion du football, Patrick Mignon, édité par Odile Jacob Football Factory, John King, édition de l'olivier, version 2004. Football, la bagatelle la plus sérieuse du monde, Christian Bromberger, collection pocket Agora Larousse du Football, Larousse, Nouvelle édition 2003. [...]
[...] Le noyau dur de l'association se réunit également à intervalles réguliers pour prendre différentes décisions relatives à la vie du groupe (organisation d'un tifo, création de banderoles, discussions relatives au futurs déplacements ou aux finances du groupes, créations de gadgets l'indépendance vis à vis du club : Un groupe Ultra se doit d'être indépendant du club, ce qui lui donne plus de légitimité lorsqu'il s'agit de critiquer une décision du club ou des instances du football par exemple. Indépendante dans la manière de penser d'agir, mais également d'un point de vue financier puisque ces groupes s'autofinancent grâce à différents moyens. La vente de gadgets tout d'abord constitue une manne non-négligeable pour ces associations. Par gadgets on entend les écharpes, les tee-shirt, les sweats, les autocollants, les patchs et encore beaucoup d'autres produits différents selon les groupes. [...]
[...] Cette dernière phrase est d'ailleurs à prendre au sens propre lorsque les ultras entonnent des chants contestataires (les LFP enc . et les nous supporters on sera toujours là sont par exemple très populaire). Les banderoles, ont elles aussi, l'intérêt de pouvoir être utilisée par tout les groupes, les plus structurés comme les moins grands (Voir Annexe III, une véritable forme de contre-pouvoir vis à vis du football moderne). Pour marquer les esprits, celles-ci sont souvent réalisées avec un humour cinglant. [...]
[...] Qui pourrait soupçonner en effet qu'un mouvement, et même une culture à part entière est à l'origine de l'animation des tribunes dans le monde ? Peu de monde si ce n'est les principaux intéressés eux-mêmes qui perpétuent ce mouvement dit underground depuis déjà plusieurs décennies. Si j'ai choisi ce sujet qui peut sembler assez original voir désuet pour certains, c'est parce qu'il me tenait particulièrement à cœur de faire connaître ce monde (dont je fais partie, et dont j'estime pouvoir parler de la manière la plus juste possible) d'une manière différente de celle des médias pour lesquels seul comptent bien souvent les débordements et autres aspects négatifs. [...]
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