La première émission de téléréalité diffusée en France a été Loft Story en avril 2001. Cette émission est, comme l'expliquent Guy Lochard et Guillaume Soulez dans l'article intitulé « Une Mondialisation inachevée : limites, non frontières de la téléréalité », une variante de l'émission hollandaise Big Brother . Cette nouveauté médiatique tire son nom du célèbre roman de Georges Orwell, 1984. La célèbre phrase « Big Brother vous regarde » fait référence au personnage qui contrôle tous les faits et gestes de la population, notamment grâce aux télévisions. Le phénomène de la téléréalité est mondial et de nombreuses émissions continuent à être diffusées. . De nombreuses critiques sont apparues, dénonçant le manque d'humanité d'une telle émission, le côté voyeuriste décrit très péjorativement dans la majorité des journaux. Néanmoins, ces émissions de téléréalité reprenant le nom Orwellien, ainsi que ses variantes et dérivés, ont provoqué un très grand impact sur les populations dans le monde entier. Les différents textes présentés sur cette fiche, nous permettent de nous intéresser plus profondément aux impacts sociologiques de ces types d'émission sur la population. Les émissions de téléréalité constituent un mélange de genres, un mélange de réalité et fiction, de vie publique et vie privée, qui ne laisse personne indifférent. Les auteurs présentés ci-dessous, nous fournissent différentes grilles d'analyses et des approches diversifiées qui nous permettent de casser les idées reçues et les aprioris négatifs qui sont normalement vinculées à ces émissions. Dominique Mehl s'intéresse au paradoxe qui a suivi la diffusion de Loft Story à savoir : de très fortes critiques et une très grande assiduité du public. Son article « Loft Story. La fracture culturelle », paru dans la revue Etat de l'opinion, présente quelques éléments clés de réponse. Pascal Duret et François de Singly dans leur article intitulé « L'école ou la vie. « Star Academy », « Loft Story » : deux modèles de socialisation », paru dans Le débat, expliquent comment ces deux émissions de téléréalité représentent des nouvelles formes de socialisation. Guy Lochard et Guillaume Soulez s'intéressent quant à eux, dans leur article publié dans la revue Médiaphores, aux limites de l'internationalisation de cette émission et à la question de l'homogénéisation culturelle.
Les émissions de téléréalité constituent un mélange de genre, un mélange de documentaire et de fiction. Mais quels sont les véritables impacts de cette nouvelle forme de divertissement qui mélange réalité et fiction sur la société ? Nous nous intéresserons dans une première partie, à la nouvelle forme de socialisation qui est implicite dans ses émissions puis nous expliquerons le phénomène de culture de masse et les différentes critiques et difficultés d'adaptation internationale rencontrées par ces émissions.
[...] Guy Lochard et Guillaume Soulez s'intéressent quant à eux, dans leur article publié dans la revue Médiaphores, aux limites de l'internationalisation de cette émission et à la question de l'homogénéisation culturelle. Les émissions de téléréalité constituent un mélange de genre, un mélange de documentaire et de fiction. Mais quels sont les véritables impacts de cette nouvelle forme de divertissement qui mélange réalité et fiction sur la société ? Nous nous intéresserons dans une première partie, à la nouvelle forme de socialisation qui est implicite dans ses émissions puis nous expliquerons le phénomène de culture de masse et les différentes critiques et difficultés d'adaptation internationale rencontrées par ces émissions. [...]
[...] Le phénomène touche toutes les classes sociales et n'est pas seulement le reflet d'une curiosité envers un nouveau produit, mais dénote un véritable intérêt du public. En effet, comme le souligne Dominique Mehl, parmi les addicts, on retrouve également tous les milieux sociaux[32]. Les sondages ont permis de montrer le véritable profil du public et casser les condamnations profanées par le milieu intellectuel. Laure Adler, citée par Dominique Mehl, reconnait que les émissions populaires ont un statut propre distinct de celui des émissions culturelles[33]. [...]
[...] cit, p Pascal DURET, François DE SINGLY, op.cit, p.165. Seul le travail acessible à chacun peut soutenir une vision égalitaire du monde scolaire Ibid., p Dans Star Academy la logique mise en œuvre est celle de la concurrence, de la lutte de chacun contre chacun, de la stratégie Ibid., p Ibid., p Tableau Dominique Mehl., op.cit, p Ibid., p Ces disputes sont perçues comme un gaspillage de temps dans l'émission Star Academy. Pascal DURET, François DE SINGLY, op.cit. p Ceci est montré par la grande participation des téléspectateurs. [...]
[...] Ces deux émissions représentent la dualité de la vie de l'individu qui doit, afin de construire son identité, réussir (c'est l'exemple de la Star Ac.) tout en devenant soi-même (c'est l'exemple de Loft Story). Dans le premier cas, l'objectif est de devenir soi-même à travers les différents échanges entre jeunes sans la présence des parents. L'idée est de créer une personnalité ou de découvrir sa propre personnalité dans la maison. Star Academy d'un autre côté possède un modèle plus scolaire, l'objectif étant de devenir chanteur. [...]
[...] Loft Story a été victime de critiques réprobatrices qui soulevaient l'aspect exhibitionniste et voyeuriste de ce programme. Dominique Mehl explique que la plupart des critiques étaient fondées sur cet exhibitionnisme de la vie privée[4] ce mélange de vie publique et vie privée. Star Academy a connu moins d'hostilité, comme l'expliquent Pascal Duret et François de Singly, puisque cette émission est plus proche du modèle scolaire. Un certain nombre d'articles ont été publiés afin de s'intéresser sur l'impact social des programmes de téléréalité et comprendre leurs succès. [...]
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