L'événement des caricatures remonte au 30 septembre 2005. C'est à cette date que le quotidien danois "Jyllands-Posten" a fait paraître les caricatures de Mahomet – dont une montrait un portrait du Prophète coiffé d'un turban en forme de bombe. Cet événement a provoqué une embrasée dans le monde musulman et a amené quelque 300 manifestations dans une vingtaine de pays et une cinquantaine de victimes.
La reparution des caricatures danoises dans "Charlie Hebdo" en février 2006, a conduit l'hebdomadaire satirique devant le tribunal correctionnel de Paris face aux organisations musulmanes, procès qui a commencé le 7 février 2007. Sur le banc de la défense on retrouve Philippe Val, directeur de "Charlie Hebdo", accompagné par son équipe, sur celui des plaignants, Dalil Boubakeur, recteur de la Grande Mosquée de Paris et président du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM), à qui s'est joint l'Union des Organisations islamiques de France (UOIF) et la Ligue islamique mondiale.
L'affaire née à la suite des caricatures de Mahomet a provoqué, au-delà du seul procès à "Charlie Hebdo ", le licenciement du rédacteur en chef de France Soir et la volonté du propriétaire de l'Express, Serge Dassault, de censurer la parution des caricatures, vœu au final avorté du fait de l'opposition du directeur de l'époque, Denis Jeambar – et sa singularité, cette affaire nous a fortement intéressés.
La thématique de la liberté d'expression concerne directement les médias puisqu'elle est au fondement de leur profession, dès lors qu'elle devient un fait d'actualité en étant remise en cause, comment ces derniers se positionnent-ils ?
Notre volonté de circonscrire notre corpus à la Presse Quotidienne Nationale (PQN) et plus particulièrement aux trois quotidiens dits de références – "Le Monde", "Libération", "Le Figaro" – tient au fait que nous voulions mettre en perspective les différences entre des journaux aux orientations politiques composites, à cela nous avons voulu ajouter un quotidien repère – "Aujourd'hui en France", c'est-à-dire en retrait par rapport aux trois autres afin de juger le positionnement des ces derniers entres eux, mais également par rapport à notre journal indicateur.
[...] Il est intéressant de noter la relative homogénéité du traitement pour la une par les médias dits de référence sur cette affaire. "Libération" et "Le Monde" ont adopté le dessin de presse pour illustrer l'évènement en une Il est frappant de noter la personnalisation de l'évènement en la personne de Philippe Val. Les deux seules photos du "Figaro" ont pour seul personnage le directeur de l'hebdomadaire ; un dessin du "Monde" représente ce dernier ; enfin, "Libération" ne représente jamais Val seul puisqu'il est montré une fois en photo vignette. [...]
[...] 4 Levaï Ivan, La République des Mots, Michel Lafon p.232. Par son vocable, Laurent Joffrin, dans son éditorial a une présentation des individus et des faits, soit très inclusve, soit très exclusive notre amie Florence Aubenas écrire des livres magnifiques [à propos de Salman Rushdie] procès stupide mauvaise cause action judiciaire kamikaze impressionnante absence de talent [à propos de l'avocat des plaignants] Serge Dassault, autre ami zélé du Président l'excellent Denis Jeambar On opérant ce type de cloisonnement binaire, Joffrin balise clairement les deux camps et peut ainsi se positionner franchement pour l'hebdomadaire satirique. [...]
[...] Les médias français et le procès des caricatures de Mahomet (février 2006) I. Introduction L'affaire née à la suite des caricatures de Mahomet a provoqué, au-delà du seul procès à "Charlie Hebdo le licenciement du rédacteur en chef de France Soir et la volonté du propriétaire de l'Express, Serge Dassault, de censurer la parution des caricatures, vœu au final avorté du fait de l'opposition du directeur de l'époque, Denis Jeambar et sa singularité, cette affaire nous a fortement intéressés. Au cours de ce travail, nous nous interrogerons : La thématique de la liberté d'expression concerne directement les médias puisqu'elle est au fondement de leur profession, dès lors qu'elle devient un fait d'actualité en étant remise en cause, comment ces derniers se positionnent-ils ? [...]
[...] Contextualisation du sujet L'événement des caricatures remonte au 30 septembre 2005. C'est à cette date que le quotidien danois "Jyllands-Posten" a fait paraître les caricatures de Mahomet dont une montrait un portrait du Prophète coiffé d'un turban en forme de bombe. Cet événement a provoqué une embrasée dans le monde musulman et a amené quelques 300 manifestations dans une vingtaine de pays et une cinquantaine de victimes. La reparution des caricatures danoises dans "Charlie Hebdo" en février 2006, a conduit l'hebdomadaire satirique devant le tribunal correctionnel de Paris face aux organisations musulmanes, procès qui a commencé le 7 février 2007. [...]
[...] 4 Robert Pascal, De la communication à l'incommunication Communications & Langages, n°146, décembre 2005. p.10/11. Les trois éditoriaux de "Libération" et du "Monde" se remarquent par leur soutien très net à "Charlie Hebdo". Alors que certains voyaient dans ce procès la possibilité de débattre des limites de la liberté d'expression, M. Colombani est lui franchement opposé à la tenue même du procès. La tonalité des éditoriaux est en général incisive et la réaction suscitée forte. On est même frappé par la violence des propos de certains éditoriaux. [...]
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