Alors que le mariage a longtemps été considéré comme le pilier constitutif de la famille, son importance a de nos jours fortement diminué, en partie en raison des transformations au sein du calendrier familial et de la banalisation de nouvelles formes de conjugalité ainsi que du divorce, de moins en moins stigmatisant. Pourtant, il ne s'agit pas ici de remettre en question la pérennité du couple, mais du mariage en tant qu'institution. On en vient don à se demander si cette institution peut être durable dans l'organisation sociale et familiale contemporaine, autant à un niveau global (le mariage va-t-il disparaître de notre société) qu'à un niveau individuel (le couple marié va-t-il le rester ?).
[...] En revanche, sur le plan individuel, l'individualisation du couple, l'émancipation de la femme, la difficile conciliation entre famille et travail peuvent mener à réduire la longévité du couple marié, et de ce fait, à le mener au divorce, même si cela n'implique pas forcément le même mécanisme pour les couples non mariés. Enfin, il est intéressant de constater que lorsque le divorce est recherché pour échapper à une structure matrimoniale trop marquée, ce désir ne peut être satisfait de par les modes de règlement juridique de la rupture du mariage. [...]
[...] Le mariage ne peut-il déboucher que sur le divorce ? Alors que le mariage a longtemps été considéré comme le pilier constitutif de la famille, son importance a de nos jours fortement diminué, en partie en raison des transformations au sein du calendrier familial et de la banalisation de nouvelles formes de conjugalité ainsi que du divorce, de moins en moins stigmatisant. Pourtant, il ne s'agit pas ici de remettre en question la pérennité du couple, mais du mariage en tant qu'institution. [...]
[...] De plus, les possibilités de refaire sa vie suite à un divorce ne sont pas les mêmes. En effet, les hommes de moins de 65 ont une fois et demie plus de chance de revivre en couple que les femmes, sans compter le fait que le fait d'avoir des enfants en bas âge augmente les chances de l'homme de refaire sa vie, alors qu'il les réduit pour la femme. En conclusion, s'il est indéniable que le mariage en tant qu'institution sociale perd de son importance, on s'aperçoit tout de même qu'il est peu probable qu'il disparaisse en raison du symbole de reconnaissance publique du couple qu'il constitue. [...]
[...] D'après une étude menée par l'INSEE en 1996, les couples auraient plus de chances de divorcer au début de leur mariage. Ainsi, parmi les couples mariés entre 1982 et 1987 les plus nombreux à se séparer l'ont fait après quatre ans de mariage. Thierry Blöss, quant à lui, affirme que le grand nombre de demandes de divorce formulées par des femmes est une preuve de leur insatisfaction au sein du couple, et il va même jusqu'à dire que cette insatisfaction dépend de leur rôle de dominées Cependant, le manque d'apports statistiques fait en partie perdre sa légitimité à l'idée. [...]
[...] Le Pacs, quant à lui, n'a pas eu d'impact négatif sur le mariage, mais il connaît en revanche relativement plus de succès, car l'augmentation de son nombre est supérieure à la baisse du nombre de mariages. Par ailleurs, en ce qui concerne les naissances, non seulement elles sont retardées, mais elles n'imposent plus nécessairement le mariage, et en 2005, près de la moitié des enfants étaient nés hors mariage. Ensuite, un deuxième phénomène est à prendre en compte : le mariage s'est fragilisé. [...]
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