Exposé traitant le sujet : "En quoi constitue la dimension symbolique de la manifestation ?".
[...] III) La manifestation comme relais pour les médias (la manifestation donne un corps à l'opposition analysable par les medias). Nous ne pouvons pas réduire une manifestation de rue à sa définition première c'est-à-dire une simple action de protestation collective, car étant donnée l'importance de celles-ci et des profits qui peuvent résulter en politique de cette focalisation des médias sur un ou plusieurs groupes sociaux en lutte, il est indispensable de signaler que c'est également une action qui a comme stratégie d'agir sur les journalistes dans le but d'occuper l'espace médiatique. [...]
[...] Il y a une veritable mise en scène, des costumes, des slogans etc etc ce qui assure au défilé la dimension d'un spectacle. En quoi constitue la dimension symbolique de la manifestation ? La manifestation peut être considérée comme la médiation esthétique et symbolique la plus courante des engagements et des idées dans l'espace public. C'est dans cet espace qu'elle acquiert la consistance symbolique d'une confrontation, qu'elle donne son identité au corps des manifestants en opposition aux spectateurs et qu'elle cré un relais structuré pour les medias. [...]
[...] Les médias sont en fait des véritables spectateurs professionnels de ces manifestations.D'une part on peut supposer qu'ils cherchent à totaliser des actions multiples pour en donner une vue d'ensemble quant on parle d'actions multiples il s'agit de la présence de journalistes à moto ou en hélicoptère par exemple, ou bien encore la location de grue pour avoir des *vues d'ensembles de l'évènement et d'autre part il n'est pas faux de soutenir le fait que les journalistes peuvent également procéder sans difficulté et même de bonnes fois à des comptes rendus orientés de ces défilés notamment en fonction de la couleur politique de leur journal, en procédant à des sélections des scènes , d'incidents effectivement observés et des propos réellement tenus et recueillis dans la manifestation. Mais ces informations rassemblées ne sont que trop rarement représentatif de l'événement, du fait de l'étendue des rassemblements. Conclusion : La reconnaissance d'un droit à manifester traduit et rend possible un glissment des moyens de la lutte politique d'un cadre violent vers d'autres plus pacifiques. La manifestation ne s'apparente plus à l'emeute mais est beucoup plus subtile car elle opére de manière symbolique. [...]
[...] Elle rappelle qu'il n'est de politique que dans la naissance d'acteurs fondés et legitimés par les moyens dont ils disposent. II) Création d'une identité collective. A. Occupation de l'espace public. La manifestation peut-être définie comme l'appropriation de l'espace public qu'est la rue ou l'occupation de lieux. La rue a toujours été le lieu où se sont déroulés les affrontements entre les porteurs de revendications constitués par les manifestants et les gouvernants par l'intermédiaire des forces de police. De plus, la force des revendications et le succès de la manifestations sont dus à la taille du cortège. [...]
[...] Aujourd'hui, la simple démonstration, grâce aux nombreux moyens symboliques dont nous avons parlé, suffit à mettre en marche un processus politique. En effet, des instances telles que les journaux vont prendre le relais et pourront declencher des réactions et agir sur l'opinion publique. [...]
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