Selon le sociologue Olivier Galland : (...) Cette sexualisation des identités a évidemment partie liée avec le renforcement de l'aspect normatif de l'adolescence : si l'adolescent est de plus en plus défini par des façons d'être et des apparences stéréotypées, un des meilleurs supports d'expression de ces stéréotypes est l'identité sexuée. ».
Ainsi l'image de soi et l'apparence, si importantes dans la vie de l'adolescent semble entraîner un renforcement de son identité sexuée.
C'est pourquoi nous avons décidé de réaliser avec des lycéens un clip présentant le texte de slam qu'ils avaient écrit. Travailler à partir de leur image pour changer leur regard sur leur identité nous paraissait en effet indispensable. Puisque notre public de sensibilisation était un groupe de garçons, notre intervention s'est basée sur le thème de l'identité masculine (...)
[...] Comme le slam, le haïku est lapidaire, écrit à l'origine pour être clamé dans des joutes oratoires. Pour finir, les haïkus de chacun au tableau, nous avons enlevé quelques mots (certaines liaisons par exemple) et nous les avons réordonnés pour en faire un texte de slam. Ces étapes successives avaient pour objectif d'arriver le plus naturellement possible à l'écriture d'un texte par des jeunes qui ne s'expriment habituellement pas par l'écriture et à ce qu'une réelle parole se libère néanmoins grâce à elle. [...]
[...] XY, de l'identité masculine. Elisabeth Badinter (1986) L'un est l'autre. Sitographie http://www.education.gouv.fr/bo/2000/10/orga.htm http://eduscol.education.fr/cid47785/genre-et-pratiques-scolaires Sommaire des annexes Annexe 1 : phrases d'amorces p 11 Annexe 2 : questionnaire p 12 Annexe 3 : résultats p 13 Annexe 1 : phrases d'amorces Le genre humain Un homme c'est comme un oiseau Dans la publicité les hommes sont pris pour ce qu'ils ne sont pas Dans les films les hommes sont des aimants à femmes Les filles nous voient, nous les garçons, comme des cons (En tant que garçon) j'ai envie de dire que dans une heure on est en vacances Les hommes dans ma famille sont des hommes dominants qui tuent pour vivre (En tant que garçon) Je rêve de la mort Si ma copine était un garçon, elle comprendrai que pas de réponse écrite, à l'oral ce fut que je la baise Si j'étais une fille je ferai mannequin Si j'étais une fille je pourrai dire bonjour Je me souviens, petit garçon je rêvais d'être astronaute et de rencontrer miss France dans une chambre d'hôtel (En tant que garçon) je ressens du piquant quand je mange des kebabs sauce piquante. [...]
[...] Nous allons, dans une première partie, établir une présentation générale de notre protocole et de notre démarche d'action, dans un second temps nous apporterons le détail du déroulement de chacune de nos séances, puis dans une troisième partie nous tenterons d'analyser l'impact de notre action, pour enfin conclure sur nos impressions, nos réussites et nos interrogations 1. Protocole 1.1 Le lieu de l'enquête Nous avons effectué notre sensibilisation dans un lycée professionnel situé dans un quartier dit «sensible». Le plan «espoir banlieues» a désigné ce lycée comme l'un des deux sites d'excellence de l'Académie. L'Éducation Nationale, en ne proposant pas de philosophie aux élèves de lycée professionnel, semble estimer que ce type de réflexion n'est pas nécessaire chez des jeunes se préparant à un métier manuel. [...]
[...] Les élèves se sont placés en cercle avec nous. Nous avons lancé la discussion en exposant, tout en les interrogeant, quelques repères historiques et politiques (le droit de vote des femmes, le droit à l'avortement . ) et sur la construction des genres (éducation différentes Ils semblaient réceptifs, intéressés et malgré les difficultés pour certains à prendre la parole, ils ont bien participé au débat. Quelques phrases nous ont d'ailleurs semblé intéressantes : «L'homme a quand même un cœur ; les garçons ça peut pleurer Nous leur avons ensuite montré leur clip. [...]
[...] L'idée était de sensibiliser sur le genre deux classes non mixtes et de sexes différents d'un lycée professionnel. Chaque classe aurait écrit un texte sur son identité sexuée qui aurait ensuite été joué théâtralement par l'autre classe. Le but étant de se mettre à la place de l'autre pour mieux se comprendre et se rencontrer. Ce projet a cependant évolué, car au dernier moment, la classe de CAP coiffure, la classe des filles que nous avions contactée, s'est rétractée. Malgré l'accord de la Proviseure et de l'enseignant concerné, c'est le responsable pédagogique qui, au dernier moment, s'est interposé, nous refusant l'accès à ces élèves. [...]
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