Raymond Boudon est un contemporain de Bourdieu, né en 1934 il est encore vivant, avec un parcours tout à fait similaire a celui de Bourdieu, il est passé par la philosophie. Ces voyages d'études dans les années 60 lui ont permis de rencontrer une sociologie américaine beaucoup plus dynamique que la sociologie française, il va par exemple à Columbia où il suit les cours et discute avec Merton et Lazarsfeld. Il a un goût pour les mathématiques qui sera de toute façon un avantage pour les statistiques et les modèles. Il a commencé comme chercheur au CNRS puis il a été professeur à Bordeaux et à la Sorbonne. Il cite beaucoup les pères fondateurs de la discipline comme Weber, Tocqueville, Simmel mais également Marx et Durkheim. L'autre héritage est l'économie et plus particulièrement la micro-économie et les mathématiques. Ces domaines de recherche sont la sociologie de l'éducation, sociologie de la mobilité sociale, mobilité sociale, la méthodologie et l'épistémologie des sciences sociales et parmi ses travaux plus récent et moins connu une sociologie de la connaissance et une sur la sociologie des valeurs.
Dans cet extrait de « La logique du social », Raymond Boudon se focalise sur l'inégalité des chances scolaires. Il s'interroge particulièrement sur les différents choix d'orientation avec une réussite scolaire équivalente, sur le rapport coût/avantage ou encore sur les aspirations différentes suivant le milieu social.
Quel rôle joue le milieu social dans la poursuite d'études ? Les chances face à l'école sont-elles les mêmes pour tous ? Comment se fait l'orientation ?
[...] Un adolescent de milieu modeste n'aura pas besoin de faire des études aussi longues qu'un adolescent de milieu plus favorisé pour accéder à une position sociale équivalente à celle de ses parents. La situation sociale des familles fait qu'elles apprécient différemment les risques, les coûts et les avantages de l'investissement scolaire. Dans cette troisième partie, nous essayerons de trouver des solutions pour aller vers plus d'égalité des chances à l'école. Raymond Boudon envisage trois types de solutions afin de réduire ces inégalités. [...]
[...] Raymond Boudon, La logique du social Introduction à l'analyse sociologue, Paris, L'Harmattan p. 16-20, 25-26 Raymond Boudon est un contemporain de Bourdieu, né en 1934 il est encore vivant, avec un parcours tout à fait similaire a celui de Bourdieu, il est passé par la philosophie. Ces voyages d'études dans les années 60 lui ont permis de rencontrer une sociologie américaine beaucoup plus dynamique que la sociologie française, il va par exemple à Columbia où il suit les cours et discute avec Merton et Lazarsfeld. [...]
[...] Dans cet extrait de La logique du social Raymond Boudon se focalise sur l'inégalité des chances scolaires. Il s'interroge particulièrement sur les différents choix d'orientation avec une réussite scolaire équivalente, sur le rapport coût/avantage ou encore sur les aspirations différentes suivant le milieu social. Quel rôle joue le milieu social dans la poursuite d'études ? Les chances face à l'école sont-elles les mêmes pour tous ? Comment se fait l'orientation ? Dans une première partie, nous chercherons à savoir si le milieu social intervient dans l'orientation puis nous nous intéresserons au calcul coût, avantage qui se pose à chaque individu, enfin nous envisagerons des solutions pour réduire ces inégalités. [...]
[...] ) ainsi que le fait de se priver d'un salaire qu'on pourrait avoir si on entrait dans la vie active. De plus, agir sur les coûts financiers n'est pas la seule solution, le fait d'offrir moins de choix d'orientation en limitant les bifurcations évite les changements trop brutaux. L'individu est alors moins confronté à la question récurrente de sa scolarité : arrêter ou continuer ses études ? Cela permet donc à plus d'individus de continuer quelque soit son milieu social et de ce fait de réduire les inégalités. [...]
[...] Effectivement, si nous prenons le cas des élèves qui rentrent dans le secondaire, on constate que le milieu social est peu important pour des bons élèves, mais qu'il change beaucoup de choses pour les élèves désignés comme médiocres. Seuls 57% des enfants d'ouvriers accèdent au secondaire contre 99% des enfants de cadres supérieurs pour des élèves moyens. L'orientation dépend donc du milieu social est cela se fait d'autant plus sentir chez les élèves faibles, le contraste est alors très important. Les statisticiens parlent alors d'un effet d'interaction entre l'origine et la réussite sur l'orientation. [...]
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