La notion de famille parait évidente pour tous, elle est inscrite de manière forte dans la pratique quotidienne et fait partie de chacun de nous. La définition de base est un ensemble organisé d'individus qui sont reliés entre eux par l'alliance et/ou la parenté. C'est un groupe d'individus reliés par les liens du sang. Ce sont des individus définis par le droit qui présentent un lien affectif. Il peut y avoir aussi la notion de famille sans liens du sang dès lors qu'il y a une adoption. La famille présente cette fonction affective depuis le 18e siècle. Elle apparait comme une institution allant de soi qui est au cœur du processus sociologique des enfants, mais aussi, au centre du domaine sociologique. De nombreux auteurs l'ont étudié de manière plus ou moins importante. Bourdieu par exemple, s'est beaucoup interrogé sur le sujet et sur la détention de différents capitaux (culturels, économiques et sociaux) que la famille transmet de génération en génération. En ce sens, l'étude de cette typologie conduit à une interrogation sur la reproduction des inégalités sociales au sein de la société. Les inégalités sociales désignent les traitements différents qui peuvent avantager une classe sociale, un groupe ou un individu par rapport à d'autres et qui établissent des hiérarchies sociales. En outre la famille dans nos sociétés d'aujourd'hui, peut revêtir différentes formes avec le modèle nucléaire qui est aujourd'hui le plus fréquent, mais qui n'est pas unique (recomposée, monoparentale, élargie…). On peut se questionner sur la distribution des inégalités en fonction des différentes formes de familles, mais aussi en fonction des différences de sexes et selon les générations. La famille, par la généralité de ses fonctionnements au sein de la société, par les déterminismes qu'elle entraine sur les individus qui la composent, semble constituer un champ d'observation important pour ce qui est de l'étude des inégalités sociales.
[...] Enfin dans une troisième et dernière partie, nous analyserons le fait que la famille est un révélateur des inégalités sociales avec les stratégies différentes des familles et les inégalités des chances des individus selon différents critères tels que le sexe. I Les disparités au sein de la famille Les inégalités n'apparaissent pas de la même façon et dans la même proportion selon le type de famille étudié. On constate tout d'abord une inégalité entre le fait d'être marié ou le fait d'être célibataire. Cela intervient notamment au niveau de la santé. En effet, Durkheim dans son étude sur le suicide montre qu'ils sont plus nombreux chez les personnes célibataires par rapport à ceux qui sont mariés. [...]
[...] La possession, la transmission et la reproduction des capitaux au sein de la famille sont ainsi directement à l'origine de la transmission des inégalités au sein des familles. À cela s'ajoute le fait que ceux qui ont les capitaux les plus élevés ont tendance à se regrouper, de fait ceux qui ont un capital plus faible se regroupent également, conduisant à la perpétuation des inégalités sociales. La famille est donc un lieu de reproduction des inégalités sociales, mais aussi un lieu révélateur des inégalités sociales, cette observation intervient particulièrement dans la socialisation et dans la différenciation des stratégies des familles. [...]
[...] Il s'intéresse aux relations intrafamiliales et surtout celle entre la mère et l'enfant et établit qu'il y a une opposition entre classes supérieures et classes populaires sur les modes de communication. Il constate qu'au sein des classes supérieures, l'enfant doit apprendre à exprimer verbalement ce qu'il ressent, il y a une personnalisation des énoncés liés à l'importance des valeurs de l'individu. L'affection mère-enfant passe par la verbalisation et les codes linguistiques qui font partie de ce qu'il appelle un code élaboré, dans ces classes le langage est donc prépondérant. [...]
[...] Il demeure impossible de dissocier les notions de famille et d'inégalité sociale. Maintenant le rôle de la famille peut s'étendre, elle a aussi parfois des stratégies de mobilité sociale qui peuvent se transformer en mobilité sociale ascendante quand d‘autres connaissent une démotion sociale. Cela s'observe notamment au sein des classes moyennes comme l'a évoqué Pierre Bourdieu dans son analyse des classes sociales dans la distinction. On peut ainsi s'interroger sur la place de la famille dans ces trajectoires sociales ascendantes qui luttent contre les inégalités sociales qu'elles subissent à la base. [...]
[...] D'autres PCS montrent en revanche une plus forte hétérogamie comme chez les employés. La hiérarchie sociale des lieux de rencontre reste une réalité, plus ces lieux sont associés aux classes supérieures, plus ils sont fermés, c'est-à-dire que ce sont des lieux où les personnes sont sélectionnées. Ainsi les classes supérieures vont le plus souvent se rencontrer dans des lieux réservés alors que les classes populaires se rencontrent davantage dans des lieux semi-ouverts et les professions intermédiaires au sein du lieu de travail. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture