Les sourds accèdent à l'éducation mais par la langue orale.
L'abbé Michel de l'Épée (1712-1789) rencontre deux jumelles sourdes et s'engage à faire leur éducation. Il apprend avec elles leur code gestuel, crée une école pour sourds chez lui, puis l'Institut National des Jeunes Sourds.
En fait, il est le premier à instruire les sourds avec des gestes, mais le système des signes méthodiques est très complexe et il fait perdre le sens des signes au profit de la description du mot. Son erreur est de calquer la langue des signes sur le français linéaire. Il parvient tout de même à imposer l'idée que les sourds sont des hommes comme les autres (...)
[...] - Traduction en L.S.F. de l'Assemblée Nationale. Une petite centaine d'interprètes sillonne la France pour répondre aux attentes des sourds. Seules quelques grandes villes bénéficient des services adaptés aux sourds et malentendants et du choix pour l'éducation . La pratique du langage des signes La formation des signes Il existe autant de langage des signes qu'il n'existe de langues dans le monde entier. Dans cette partie, nous allons nous intéresser à la formation du langage des signes français (dit le L.S.F). [...]
[...] Ils se créent leur propre groupe au sein duquel seul le langage des signes est accepté. Ils ne ressentent quasi plus le besoin de communiquer avec les entendants et s'enferment dans leur communauté. La communication entre ces deux groupes doit s'améliorer, car chacun a à apprendre de l'autre. Les initiatives de spectacles, expositions pour publics mixtes ainsi que les sous titrages des émissions télévisés sont encore à développer. Le langage des signes permet aux sourds de s'intégrer dans leur communauté mais les exclut du reste de la société. [...]
[...] La médecine moderne prétend résoudre le problème de la surdité avec l'implant cochléaire. 1979-1986 : "Mes mains ont la parole" contes et histoires en L.S.F. pour les enfants sur Antenne : la Loi Fabius donne le droit aux parents de choisir l'éducation qu'ils désirent pour leurs enfants sourds. (Dans la mesure des moyens éducatifs présents dans leur région) : "L'œil et la main" minutes en L.S.F. et sous-titrées sur la cinquième, tous les samedis matin. De nos jours 2002 : reconnaissance officielle de la L.S.F. par l'Éducation Nationale. [...]
[...] La langue des signes permet aussi de raisonner. Les sourds peuvent exprimer les mêmes émotions subtiles que les entendants. Leur vocabulaire est très diversifié. l'échec scolaire Les sourds ont longtemps été en échec scolaire car aucun moyen ne leur était adapté dans les écoles. Ils ne pouvaient bien apprendre ni la langue des signes, ni le français. Des associations et des parents d'élèves sourds se sont mobilisés afin de créer des sections spéciales dans des établissements scolaires normaux. Grâce à cela, les sourds bénéficient maintenant d'écoles ou ils peuvent être en contact avec des élèves entendants (ce qui participe à leur bonne intégration) et apprendre un langage qui leur est propre : le langage des signes. [...]
[...] Rares sont les personnes qui savent que la langue des signes est une langue spécifique (non universelle) et comparable au français, par exemple. Les Sourds sont vus comme des handicapés et on doute souvent de leurs capacités intellectuelles. En général, les Sourds seront méfiants vis-à-vis des entendants qui s'intéressent à la communauté : ils voudront connaître les motivations de ces personnes et chercheront à vérifier si elles comprennent bien la culture des Sourds. Même si l'entendant s'exprime bien en LSQ, uns distance demeure entre le Sourd et l'entendant. [...]
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