Résumé des recherches de Karl von Frisch (1886-1982), de Benvéniste(1902-1976) et des recherches rassemblées par Rondal sur la communication animale. En quoi est-il possible de la rapprocher du langage humain ou de l'opposer à ce dernier ?
[...] Il lui arrivait de reproduire approximativement différents composants vocaliques de mots appris, et les chercheurs ont remarqué qu'il comprenait plus de mots qu'il n'était capable d'en prononcer ce qui prouve que les singes sont physiquement incapables d'avoir un langage similaire au notre, mais intellectuellement aptes à en comprendre un. Les singes étudiés disposent d'une capacité sémantique structurale élémentaire : ils expriment et comprennent des combinaisons de lexigrammes à la manière des enfants humains. Il est ainsi possible de remarquer qu'il existe d'importants parallèles entre le développement cognitif des primates non humains et des enfants humains. De même, certains singes apprirent à discriminer les lettres de l'alphabet japonais, à associer une lettre à un individu, voire à apprendre à écrire des lettres simples symbolisant des choses. [...]
[...] Mais il s'est ensuite demandé s'il s'agissait d'un véritable langage ou de simples cris ne pouvant s'apparenter à un langage vraiment sensé. a. Le chant des oiseaux : De nombreux chercheurs se sont demandés si le chant des oiseaux était quelque chose d'acquis ou d'inné. Après des expériences, il a été conclu que l'oiseau mémorisait son chant car s'il était sourd, il n'apprenait jamais à chanter. En revanche, il a aussi été prouvé qu'ils étaient programmés génétiquement pour n'apprendre que le chant de leur espèce qui leur permet d'alerter leurs congénaires par exemple. [...]
[...] Il n'a pas cette double articulation pour laquelle Martinet caractérise le langage humain. Conclusion : Le langage des abeilles n´est pas un langage, c´est un code de signaux. Cf. Laks Bernard, L´origine du langage, Langage et communications animales, Paris: Langages, Juin 2002, p Benvéniste observe ensuite que les baleines et les singes apprennent le langage de leurs parents comme les bébés humains. Il est prouvé qu'ils acquièrent des modes de communication de génération en génération. Les singes, par exemple, écoutent les paroles de leurs parents et essayent de les répéter d'abord sans les comprendre, puis, petit à petit, ils arrivent à assimiler ces sons à des idées. [...]
[...] Nous verrons d'abord les travaux sur le langage dansé des abeilles,et les expérimentations sur des singes anthropoïdes. Les recherches de Karl von Frisch : (1886-1982) Karl von Frisch était professeur de zoologie spécialiste des abeilles. Il a cherché à comprendre comment ces dernières communiquent entre elles pour expliquer où elles ont trouvé leur nourriture. Dans les années 1940, von Frisch s'aperçut qu'une abeille ayant découvert du nectar revient à la ruche et exprime des notions de distance et de direction pour que ses congénaires le trouvent. [...]
[...] Mais ces recherches ne sont qu'expérimentales et ne prouvent rien. b. Les singes anthropoïdes : La plupart des recherches récentes qui furent rassemblées et commentées par Rondal sont effectuées sur des singes anthropoïdes, c'est-à- dire des singes proches de l'homme. En effet, les chimpanzés par exemple, sont les animaux les plus proches de l'homme : ils ont 98% de gènes en commun avec nous. Pareillement, il semble que leur développement intellectuel soit lui aussi proche de celui des enfants : ils sont capables d'apprendre les couleurs car ils en ont la même perception que nous. [...]
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