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Le 9 octobre 1981, la France abolit définitivement la peine de mort, bafouant ainsi en toute connaissance de cause l'opinion majoritaire des Français. Portée par le charismatique ministre de la Justice Robert Badinter, avocat fervent abolitionniste, cette loi marque l'aboutissement d'un débat qui divise la France depuis deux siècles. Notre pays est alors l'un des derniers de l'Europe occidentale à supprimer la peine capitale. Pour autant donc, cette réforme fut imposée aux Français contre leur gré par les socialistes qui ont ainsi fait preuve d'un profond mépris du sentiment général populaire, en même temps que d'une complète absence de réflexion sur cette question essentielle, abandonnée à la dictature du politiquement correct.
[...] Rappelons au passage que c'est cette idée fausse qui a d'abord permis l'abolition de la peine de mort, et qui fonde le refus d'un emprisonnement perpétuel réel. Certes, la resocialisation des criminels n'est pas toujours une utopie, mais tout assassin n'est pas amendable et resocialisable. Même, il est des cas où l'atrocité des crimes rend d'une obscénité sanglante l'idée que de tels assassins puissent un jour revenir vivre normalement au sein de la société. Seule la tombe peut guérir de tels êtres de leur inhumanité. [...]
[...] Ce n'est qu'un constat dont la conséquence était déjà pressentie par Voltaire au XVIIIe siècle : « Le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin. » Or, accepter de vivre avec le chômage, c'est accepter de détruire l'utilité au monde de millions de personnes. La progression de cette crise morale est systémique. Ainsi en est-il de l'absence de confiance française dans sa jeunesse, qui se trouve démunie de logements, d'emplois, de places et de reconnaissance. Autre exemple, la constitution d'une caste énarchique, élite coupée de la base, non sanctionnable donc non responsable, dont les valeurs sont insensiblement passées de l'intérêt général à la défense de ses propres intérêts. [...]
[...] Quelle involution de la société depuis l'avènement des Lumières ? Sans jeu de mots, le peuple est nettement moins bien éclairé qu'à l'époque Faut-il rappeler que jusqu'à Beccaria (juriste, criminaliste, philosophe et homme de lettres italien rattaché au courant des Lumières, qui fut le pionnier des abolitionnistes), tous les auteurs ont défendu la peine capitale, de Saint-Augustin à Voltaire, Diderot, Rousseau et Kant. Du reste, Beccaria lui-même n'en est pas un véritable, dès lors qu'il admet tout de même la légitimité de la peine de mort au nom des intérêts supérieurs de la sûreté du gouvernement et de la sécurité publique. [...]
[...] Là encore, l'interrogation sur le rétablissement de la peine de mort est certes légitime, mais il apparaît tellement secondaire dans ce contexte. Sans repère, sans autorité, sans espérance et sans moralité, l'être humain ne sait plus, ne voit plus quel est sa place et son devoir. Conclusion Pour conclure, j'adhère totalement à l'unanimité qui revendique que l'exemplarité de la peine de mort n'est qu'un leurre. Il convient de recentrer le débat dans la société matérialiste qu'est devenue la France et considérer les coûts engendrés par les criminels alors que l'on restreint les finances des Français et dilapide les deniers publics, notamment pour porter assistance aux migrants en négligeant nos propres indigents. [...]
[...] Existe-t-il un pays au monde où un criminel peut se pavaner sur les plateaux de télévision et faire la promotion de son livre ? Je pense là au fameux Braqueur de Rédoine Faïd publié en 2010 Quel exemple pour la société que de donner aujourd'hui à la barbarie et au terrorisme toute leur place en France Malheureusement, j'estime que le problème est beaucoup plus grave que celui de la simple réflexion sur la condamnation d'un criminel à la peine capitale et s'inscrit dans l'absolue nécessité de faire évoluer notre modèle social, de restaurer une autorité légitime et la confiance du peuple tant il est de plus en plus évident que nous nous dirigeons inexorablement vers une fin de civilisation. [...]
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