La société contemporaine a enterré dans les profondeurs de son inconscient la violence impétueuse, caractérisant toute forme de jeunesse, et préexistante certainement à la sexualité. Le mythe du progrès a fait oublier la violence qualifiée de vestiges d'une barbarie dépassée, même si elle est constamment présente. Cependant, ce modèle a manifestement mené à une impasse, comme le montre la triste réalité (I). Nous tenterons alors de déterminer quelles sont les causes profondes du déséquilibre notoire (II), pour envisager ensuite les actions possibles des pouvoirs publics (III)
[...] Wieviorka, La violence en France, Le Seuil, Paris - Christian Jelen, La guerre des rues. La violence et les jeunes, Plon, Paris - Roger Dadouin, La violence, Hatier, Paris - P. Jeammet, La violence à l'adolescence, Adolescence - La documentation française, Violence et délinquance des jeunes - Maris Choquet, Les adolescents face à la violence, Syros, Paris - Françoise Héritière, De la violence, Odile Jacob - Claudine Dannequin, Outrance verbales ou mal de vivre chez les jeunes des cités, Migrants-Formations, mars 1997 - H&M n°1227, Violence, mythes et réalités, septembre - octobre 2000 - Angelina Peralva, L'incivilité, la révolte et le crime. [...]
[...] Or, nous voyons qu'aujourd'hui, dans le cas des jeunes sombrant dans la violence, ni les parents, ni la société ne jouent plus ce rôle d'encadrement. Un jeune adolescent qui ne trouve aucun repère dans la famille et la société pour se construire, se réfugiera alors dans la délinquance qu'il considère comme un moyen d'être reconnu. Dans des cas extrêmes, la perte de repères peut même conduire au suicide (remarquons ici que la France a l'un des taux les plus élevés concernant le suicide des 12 à 25 ans). [...]
[...] En effet, dès leur plus jeune âge tout d'abord, ces jeunes ont conscience de la dureté de la vie. Ils n'ont pas la chance d'avoir d'autres modèles ou d'illustrations de vies moins laborieuses dans leur entourage. Ils ont donc beaucoup de difficultés à trouver une motivation pour leur avenir et à prétendre à une situation meilleure que celle de leurs parents. Ce défaut de motivation est d'autant plus manifeste que dans ces milieux sociaux défavorisés, la poursuite des études n'est pas perçue comme étant un facteur conditionnel de réussite. [...]
[...] D'une part, parce que la victime doit pouvoir bénéficier d'une réparation effective du préjudice qu‘elle a subi au nom de l'efficacité de notre justice mais aussi parce que la mesure de réparation permet à l'adolescent sanctionné qui a enfreint les règles de la société qui pour lui restent abstraites faute d'une solide éducation, de comprendre qu'il est sanctionné parce qu'il a causé un préjudice à autrui à qui il doit réparation. Celle-ci pourrait prendre utilement la forme d'un service rendu à une collectivité ou à la victime elle-même par exemple. B. Respecter et moraliser La première valeur a réintroduire par le biais de l'école est le respect (cf. campagne de publicité à la télévision présidée par la chanteuse Laam). Le respect de l'autorité tout d'abord. [...]
[...] Les laissés-pour- compte du système scolaire méprisent alors ceux qui, à leurs yeux, se laissent dominer par l'institution. Ils font mine d'ignorer que ce sont les futurs vainqueurs de l'impitoyable compétition sociale pour laquelle ils sont préparés depuis leur plus jeune âge. Ainsi naît la délinquance d'exclusion dénoncée par Denis Salas. C. Les situations génératrices de violence L'entrée dans la délinquance touche majoritairement les jeunes issus des milieux défavorisés. Le contexte familial dans lequel ces jeunes évolue joue un rôle de premier ordre dans leur dérive. [...]
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