Dans son essai, Albert Jacquard sonne la nécessité de la fin de l'individualisme, avec lequel l'humanité s'enfonce dans une impasse. S'il continue, l'Homme court à la catastrophe. Il est urgent de se remettre en cause et de réfléchir aux conséquences à long terme de notre comportement, de trouver de grands projets qui pourraient rassembler les Hommes vers un but commun, comme la lutte contre les maladies (...)
[...] Conférence d'Albert Jacquard : Compte-rendu Appuyé sur son dernier ouvrage, Le compte à rebours a-t-il commencé Albert Jacquard, généticien et essayiste, ancien membre du Comité consultatif national d'éthique, officier de la Légion d'honneur et commandeur de l'Ordre national du Mérite pour ses travaux, s'engage dans une réflexion sur le comportement de l'Homme avec les autres et avec la Terre. Par ce titre accrocheur, il nous montre l'urgence d'une réaction collective dans de nombreux domaines et passe en revue de nombreux sujets d'actualité, comme l'environnement, le nucléaire, l'économie, l'éducation Ces ‘chantiers du futur' nous laissent toutefois une lueur d'espoir. [...]
[...] Les classements, les notes, sont arbitraires et ne veulent rien dire ; on ne peut en effet résumer en un chiffre la complexité de la pensée humaine. Il est nécessaire d'instaurer un dialogue entre professeur et élèves pour se comprendre et essayer de s'améliorer, l'objectif final étant de transformer les Hommes crées par la nature en Hommes capables d'être et de vivre en communauté. Par ailleurs, la 'chasse à l'immigration' doit s'arrêter. Chaque Homme devrait pouvoir être chez lui partout dans le monde, puisque la Terre appartient à tous les Hommes. [...]
[...] L'Homme ne peut donc pas continuer à se comporter égoïstement et à ne faire les choses que pour lui. Cette 'solidarité' semble pourtant difficile, en raison du contexte actuel de "crise". Toutefois, l'auteur qualifie l'économie de ‘tromperie' dans de nombreux domaines ; selon lui, on ne peut parler de crise, car toute crise a un début et une fin. Nous serions plutôt dans une période de mutation irréversible. De plus, l'économie est une science qui prétend s'occuper de tout ce qui a une valeur ; cependant, la valeur d'un objet dépend de son environnement, de l'importance que chacun lui attribue. [...]
[...] Selon Albert Jacquard, le nucléaire est le ‘suicide de l'humanité'. En juillet 1945, lors de l'explosion des premières bombes, l'Homme tient entre ses mains le sort de l'humanité, qu'il devient possible de faire disparaitre en quelques semaines. L'expérience de Valéry Giscard d'Estaing, en 1984, prouve bien cette dangerosité ; il s'est installé avec quelques généraux et a imaginé devoir utiliser l'arme atomique. Si celle-ci était déclenchée, la France serait forcement détruite, c'est pourquoi un Président ne déclencherait jamais la bombe nucléaire. [...]
[...] D'après Albert Jacquard, la Terre nous permet de vivre mais nous ignore : c'est l'Homme qu'il faudrait sauver, le seul capable de changer les choses. Les forces de la nature sont inchangeables ; l'Homme lui peut changer en disant non aux situations injustes, en cessant d'exploiter à outrance les ressources naturelles . Laissons donc la planète et essayons déjà de nous entendre entre Hommes et de rendre notre comportement plus respectueux, envers la planète comme envers les autres, plutôt que de se donner bonne conscience en plantant quelques arbres (qui ne feront pas le poids face aux destructions quotidiennes de la nature). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture