Article sur la stabilité du nombre d'interruptions volontaires de grossesse en France. Comment expliquer que le nombre d'IVG n'a pas diminué alors que les pratiques contraceptives ont évolué ? Document se basant sur des graphiques.
[...] Les femmes entre 25 et 35 ans qui veulent interrompre leur grossesse vont déterminer leur choix en fonction de la stabilité de leur couple. La venue d'un enfant devant se faire dans de bonnes conditions d'accueil la plupart des femmes préfèrent avorter si leur couple est instable ou que leur partenaire ne semble pas prêt à assumer un enfant. Les femmes doivent pouvoir considérer leur partenaire comme un bon père pour leur enfant. Si ce n'est pas le cas ou qu'elles ne sont pas sûres de leur choix, elles décideront d'interrompre leur grossesse. [...]
[...] Alors qu'en 1975, la proportion de grossesses non prévues était de elle n'est plus que de 33% en 2000 Les moyens de contraception ont donc joué un rôle essentiel dans cette diminution donnant à la femme le pouvoir de maîtriser sa fécondité. Cependant, cette norme contraceptive va être accompagnée par de nouvelles normes familiales. Désormais, la venue d'un enfant et surtout le moment de sa naissance n'est plus soumis au hasard mais se traduit par la volonté de projet parental du couple. Dans la mesure où la femme peut éviter d'être enceinte ou refuser de poursuivre une grossesse en recourant à l'ivg, il faut que les meilleures conditions soient réunies pour avoir accueillir un enfant et l'éduquer au mieux. [...]
[...] Cela est un frein au bon déroulement de la scolarité et ainsi un frein à une bonne insertion professionnelle ultérieure. L'essor du taux de scolarité des femmes explique donc en parti l'augmentation du taux d'IVG des femmes de 15 à 19 ans. L'engagement professionnel : un facteur déterminant le recours à l'ivg L'entrée massive des femmes dans le salariat ainsi que leur volonté de réussir une carrière professionnelle joue un grand rôle sur leur décision d'avoir des enfants. Les comportements des femmes vis-à-vis du travail se rapprochent aujourd'hui de plus en plus de celui des hommes. [...]
[...] En 2000, presque la moitié des femmes qui utilisent un moyen de contraception choisissent la pilule. D'autre part, l'utilisation du stérilet s'est elle aussi fortement répandue depuis 30 ans. En des femmes adoptent le stérilet comme contraceptif alors qu'en des femmes préféraient utiliser le retrait. Ainsi, on remarque qu'aujourd'hui les femmes tendent à délaisser les méthodes contraceptives considérées comme archaïques tels que le retrait, et l'abstinence périodique pour se tourner vers des moyens contraceptifs plus sûrs. On va voir apparaitre dans notre société une norme contraceptive auquel doivent se soumettre les femmes afin de contrôler leur fécondité. [...]
[...] Cependant ces cas sont assez marginaux car la majorité des femmes utilisent une méthode contraceptive telle qu'elle soit. Si on retrouve de femmes qui ont été confrontées à une grossesse non prévues alors qu'elles n'utilisaient pas de contraceptif, il faut souligner que le changement de méthodes contraceptives implique une certaine période sans contraceptif. Et c'est souvent durant ce laps de temps que les femmes sont plus vulnérables. D'autre part, l'autre moitié des femmes qui ont eu recours à l'ivg en cas de grossesses non prévues prenaient toutes une méthode contraceptive sûre. [...]
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