L'Invention du quotidien tome 1, Michel de Certeau, consommation culturelle, conformisme, nouvelles technologies, emprisonnement, créativité, pratiques quotidiennes, lecture tacticienne, Michel Foucault
Michel de Certeau est né en 1925 et décédé en 1986. Il était un prêtre jésuite français, philosophe, théologien ainsi qu'historien. Il s'intéressait particulièrement à l'histoire religieuse, notamment au statut de la religion dans le monde moderne, ainsi qu'à l'historiographie, l'épistémologie, mais aussi à la psychanalyse. Auteur de nombreux ouvrages, il est passé de l'exégèse des textes, c'est-à-dire l'interprétation d'un texte dont le sens est obscur, à l'analyse de l'expérience et de la doctrine aux sciences humaines. L'auteur publie en 1980, suite à une commande du ministère de la Recherche, l'oeuvre intitulée L'Invention du quotidien. Répartie en deux tomes, nous nous intéresserons aujourd'hui au tome 1 : Arts de faire.
[...] On peut illustrer son propos par un exemple d'actualité qu'est l'usage des nouvelles technologies. Grâce à cet usage, l'individu va composer un nouveau champ de combinaison et de détournement (que l'on verra avec le modèle de la perruque) pour ainsi devenir lui-même producteur de sa petite industrie culturelle (musique, photos, vidéos, etc.). II. Quel paradoxe met-il en évidence ? Michel de Certeau, dans son ouvrage, se réfère énormément à Michel Foucault et à son livre « Surveiller et punir », lequel s'intéresse principalement aux procédures et aux mécanismes du régime de l'emprisonnement et aux fonctions des pouvoirs. [...]
[...] En effet, il y a des ruses dans le fait de créer quelque chose, comme dans le cas des pratiques culinaires par exemple. L'innovation sociologique rentre ici en jeu : en agissant tactiquement, il s'agit d'improviser, sans avoir le pouvoir de pérenniser le résultat des actions. Les hommes font sans cesse le choix d'une action stratégique ou tactique. Il y a donc une recherche continue de l'explication des actions des hommes, et c'est pour cette raison que l'auteur se pose lui-même la question sur son ouvrage : « Cessera-t-il un jour d'être inachevé ? » III. [...]
[...] Les actions du quotidien seraient « réfléchies » et ne sont pas sans signification de la part des individus. Ainsi, il remet en cause la conception conformiste, qu'on peut illustrer notamment avec l'expérience de Asch du psychologue américain établie dans les années 50, qui est témoin du pouvoir du conformisme sur les décisions d'un individu au sein même d'un groupe (exemple du test de vision avec les lignes). Le conformisme serait l'idée que l'individu ait une attitude, un comportement qui est en accord avec ce qui est attendu d'un individu ou d'un groupe dans une situation donnée. [...]
[...] La tactique, à l'inverse, est selon lui un art du faible, et se distingue de la façon suivante, je cite : « elle s'y insinue, sans saisir l'autre en son entier, sans pouvoir le tenir à distance ». Ainsi, il y aurait une différence entre les fins et les moyens. La tactique permet de s'introduire de façon inattendue dans un ordre, et ici dans le système. Michel de Certeau va plus loin en indiquant que beaucoup de pratiques quotidiennes sont de type tactique telles que lire, parler, faire la cuisine, ou encore circuler en voiture. [...]
[...] L'Invention du quotidien, tome 1 – Michel de Certeau (1980) : qu'est-ce que la consommation culturelle ? Michel de Certeau est né en 1925 et décédé en 1986. Il était un prêtre jésuite français, philosophe, théologien ainsi qu'historien. Il s'intéressait particulièrement à l'histoire religieuse, notamment au statut de la religion dans le monde moderne, ainsi qu'à l'historiographie, l'épistémologie, mais aussi à la psychanalyse. Auteur de nombreux ouvrages, il est passé de l'exégèse des textes, c'est-à- dire l'interprétation d'un texte dont le sens est obscur, à l'analyse de l'expérience et de la doctrine aux sciences humaines. [...]
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