La réalisation d'une enquête par entretien passe par différentes étapes. Il y a trois étapes essentielles dans l'enquête par entretien. On distingue tout d'abord l'avant – entretien qui correspond à la préparation de l'entretien et à la familiarisation de l'enquêteur avec son objet d'étude. Puis l'entretien lui-même c'est à dire l'interaction entre l'enquêteur et l'enquêté, et enfin l'après entretien où l'enquêteur réalise une interprétation des résultats obtenus au cours de l'entretien. L'interprétation des données analysées ne va être possible qu'avec une préparation : elle implique des connaissances théoriques et du contexte du champ examiné. En effet, les données recueillies vont devoir être mises en relation avec un cadre théorique, avec le vécu de l'enquêté. L'interprétation est nourrie par l'envie de comprendre et d'expliquer du chercheur. Pour cela le sociologue va devoir suivre une certaine méthodologie : il va s'imprégner de l'entretien, et chercher le moindre détail pouvant faire évoluer les hypothèses qu'il a mis en œuvre. Toutefois, l'enquêteur va devoir chercher à conserver la distance nécessaire à l'interprétation pour ne pas courir le risque de surinterpréter ou de mésinterpréter. Ainsi nous pouvons nous demander «comment bien interpréter les données d'entretien ? » et comment éviter les travers d'une interprétation abusive?
Dans une première partie nous verrons la méthodologie de l'interprétation. Puis nous traiterons des problèmes que pose la surinterprétation.
[...] Plus une idée est banalisée, plus elle va avoir un pouvoir de structuration sociale. Les phrases plus passe-partout, banales, sont les plus importantes socialement. Ces phrases se repèrent par leur redondance, la répétition des mêmes mots, des mêmes détails. Ces phrases apparaissent d'abord anodines, puis leur répétition va révéler leur importance. Elles constituent des indices pour la construction de l'objet. Elles jouent un rôle d'argument socialement répandu ou d'autres vont indiquer un marquage social. Ainsi, les phrases récurrentes ont un intérêt dans le cadre d'un travail descriptif. [...]
[...] Ainsi, nous pouvons nous demander comment bien interpréter les données d'entretien ? et comment éviter les travers d'une interprétation abusive ? Dans une première partie, nous verrons la méthodologie de l'interprétation. Puis nous traiterons des problèmes que pose la surinterprétation. I - La méthodologie de l'interprétation A - L'investigation du matériau L'enquête commence vraiment quand l'enquêteur décide d'analyser les entretiens. Ce traitement n'est pas juste une extraction du contenu des cassettes et leur mise en ordre, c'est une investigation approfondie et imaginative c'est-à-dire qu'il faut faire parler les faits, prendre en considération toutes les phrases. [...]
[...] Mais quand l'entretien est riche en émotion, il a la première place et permet la reformulation des hypothèses. L'évolution de la problématique est infinie et quand le chercheur perçoit une variation il se trouve face à deux possibilités : la mettre à plat et affiner ses catégories : il élabore ainsi une vision très descriptive. Se concentrer sur l'amélioration du modèle central d'analyse : la variation sert ici d'instrument, montrant le modèle autrement et permettant de mieux en comprendre le fonctionnement. [...]
[...] L'interprétation des données d'entretien. La réalisation d'une enquête par entretien passe par différentes étapes. Il y a trois étapes essentielles dans l'enquête par entretien. On distingue tout d'abord l'avant entretien qui correspond à la préparation de l'entretien et à la familiarisation de l'enquêteur avec son objet d'étude. Puis l'entretien lui-même c'est à dire l'interaction entre l'enquêteur et l'enquêté, et enfin l'après entretien où l'enquêteur réalise une interprétation des résultats obtenus au cours de l'entretien. L'interprétation des données analysées ne va être possible qu'avec une préparation : elle implique des connaissances théoriques et du contexte du champ examiné. [...]
[...] Ces travers mènent à une mauvaise interprétation des données, car, on le sait, l'exercice comparatif s'appuyant sur des divergences se montre bien plus productif que l'analyse pure et simple des similitudes observées et des données "cohérentisées". - L'inadéquation significative : on ne peut proposer des interprétations ayant un quelconque indice de véridicité si l'on ne comprend pas les codes sociologiques, les outils permettant d'analyser le contenu des entretiens. Pour tout travail interprétatif, il faut respecter cette "adéquation significative", il faut restituer les systèmes de sens des groupes étudiés, rendre compte des valeurs, des codes et des normes autochtones, recueillir les représentations propres aux acteurs sociaux et à leur environnement. [...]
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