Historiquement, on peut dire que la France fut le « berceau » des intellectuels dans le monde ; en effet, l'expression « intellectuel » est apparut à la fin du XIXème siècle à l'occasion d'un événement judiciaire qui a bouleversé la France durant douze années : l'Affaire Dreyfus. Cette expression émane en fait du camp antidreyfusard (qui s'opposait au camp des dreyfusards) et notamment de Maurice Barrès et de Ferdinand Brunetière qui entendaient dénoncer la prise de position de certains auteurs, tels qu'Emile Zola et Anatole France, dans des domaines qu'ils n'étaient pas censé connaître. A l'époque, la notion d' « intellectuel » avait donc une connotation largement négative, mais cette dernière a été remplacée par une image beaucoup plus positive de la notion. Mais en réalité qu'est-ce qu'un intellectuel ? Quelles sont ses caractéristiques ? Comment doit-on le définir ? (...)
[...] On observe donc un paradoxe : ces intellectuels doivent être autonomes du parti politique en place, tout en étant assez proches pour rendre l'action de ce dernier efficace. Pour conclure, nous pouvons affirmer qu'il existe deux caractéristiques essentielles pour définir l'intellectuel : c'est un être engagé et autonome. Cependant, il faut remarquer que la notion est très abstraite et que, de ce fait, aucune définition précise et stable dans le temps ne peut être donnée. En effet, Bourdieu l'avait bien compris avec son expression "le pendule de l'histoire" qui suppose que l'engagement des intellectuels se résume à des cycles. [...]
[...] Cette expression émane en fait du camp antidreyfusard (qui s'opposait au camp des dreyfusards) et notamment de Maurice Barrès et de Ferdinand Brunetière qui entendaient dénoncer la prise de position de certains auteurs, tels qu'Émile Zola et Anatole France, dans des domaines qu'ils n'étaient pas censés connaître. À l'époque, la notion d' intellectuel avait donc une connotation largement négative, mais cette dernière a été remplacée par une image beaucoup plus positive de la notion. Mais en réalité qu'est-ce qu'un intellectuel ? Quelles sont ses caractéristiques ? Comment doit-on le définir ? [...]
[...] De même que Sartre, Bourdieu pense que, s'il veut former une lutte collective efficace, l'intellectuel doit se défaire de sa propre histoire. Bien que, là encore, le critère de l'autonomie soit largement démontré en tant que caractéristique majeure de la définition de l'intellectuel, ce dernier n'est pas infaillible. En effet, il est parfois remis en cause ou amoindri par certains auteurs. Ainsi, Benda, dans son œuvre La Trahison des clercs, reproche à certains intellectuels de ne plus être autonomes par rapport aux valeurs communes de la société, d'avoir perdu leurs valeurs supérieures qui faisaient d'eux des intellectuels jouissant d'une grande autonomie. [...]
[...] Par la suite, les intellectuels vont avoir un autre centre d'intérêt : celui de la guerre et de ces conséquences. En effet, la Première Guerre mondiale va avoir un impact important sur la façon de penser des intellectuels, leur engagement se porte alors sur le maintien de la paix et la dénonciation de la guerre. En 1916, le roman de Henri Barbusse, intitulé Le Feu, a obtenu le prix Goncourt. Dans cette œuvre, il rend hommage aux soldats dans la boue en décrivant la vie quotidienne dans les tranchés. [...]
[...] De plus, l'intellectuel doit être autonome par rapport au pouvoir politique. Certains intellectuels prônent une totale indépendance tant vis-à-vis des partis politiques que des institutions universitaires En effet, ils ont pour mission de critiquer sans relâche les pouvoirs en place et ainsi construire un monde nouveau Cette autonomie face aux dirigeants se rencontre chez Sartre, notamment par sa volonté de lutter contre la trahison du "serment initial", c'est-à-dire la volonté du peuple, par le Parti au moment de la révolution. [...]
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