La capacité d'intégration de la société française a été récemment remise en cause par deux événements importants ; la crise des banlieues à l'automne 2005 et l'occupation de certains espaces urbains par les tentes des "Enfants de Don Quichotte" en décembre 2006.
Ces mouvements de révolte des jeunes des zones urbaines sensibles et des personnes sans domicile fixe mettent en évidence les limites de l'intégration par le travail dans la société française contemporaine. Aujourd'hui, des personnes de plus en plus nombreuses ne parviennent pas à s'insérer dans la vie professionnelle, ou à se loger (...)
[...] La vie associative est aussi source de lien social. La sociabilité ne se développe pas seulement dans le cadre du travail ou de la vie privée, mais aussi par l'intermédiaire de groupes secondaires, tels que les associations qui organisent des réunions périodiques. Près d'un Français sur deux adhère à une association et les deux tiers des adhérents sont des participants actifs. Ainsi, les associations sportives permettent de créer une solidarité mécanique entre jeunes d'un même quartier, d'un même établissement scolaire. [...]
[...] Le travail, agent de socialisation et fondateur d'identité sociale. Selon Emile DURKHEIM dans les sociétés indicielles, les activités économiques sont très diversifiées, les individus ont acquis une indépendance économique et une liberté de pensée qui pourrait menacer la cohésion de ces sociétés. C'est la division du travail social qui permet le maintien du lien social entre les membres de la société industrielle, et donc leur intégration à cette société. En effet, la complémentarité des fonctions mise en place dans la division du travail est un facteur de cohésion sociale. [...]
[...] Toutefois, pour la majorité des acteurs sociaux soit les actifs occupés et leur famille, l'intégration par le travail reste encore aujourd'hui la principale source du lien social. Les sociétés post industrielles s'acheminent-elles irrémédiablement vers la fin du travail comme le prévoit Jérémy RIFKIN ? Cette perspective de la fin du travail semble difficilement acceptable si l'on considère que l'exclusion du travail s'accompagne souvent du délitement des autres liens sociaux. En effet, les chômeurs de longue durée sont souvent aussi victimes de ruptures de leurs relations de couple voir même de leurs relations familiales et ils sont peu représentés dans les associations. [...]
[...] Les échanges de services et les dons d'argent entre les différentes générations d'une famille visent à protéger ses membres des risques de l'existence : échec scolaire, chômage, pauvreté, maladie, rupture, divorce ou veuvage et monoparentalité. Or, ces risques se sont aggravés depuis le début des années l 980. Les grands-parents bénéficient d'une retraite et d'un patrimoine conséquents, acquis au cours d'une longue vie de travail continu au cours des Trente Glorieuses. Ainsi, un grand parent sur trois aide financièrement ses enfants et petits enfants. [...]
[...] On peut dire que le lien social est pluriel, mais que ses formes sont interdépendantes. [...]
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