Le problème du sentiment d'insécurité est au coeur de la vie politique de nombreux pays occidentaux depuis plus de 20 ans. Aujourd'hui, la sécurité est devenue une préoccupation prioritaire, si ce n'est la première préoccupation des Français, comme en témoignent les sondages d'opinions (cette question est maintenant considérée comme plus importante que celle de l'emploi). Pour autant, il n'en a pas toujours été ainsi.
Depuis 50 ans, on constate une réelle aggravation des violences et de la criminalité dans les zones urbaines. Insécurité et ville sont ainsi souvent associées. Pourtant, Sébastian Roché, spécialiste en sociologie politique de l'insécurité, explique que contrairement aux idées reçues, plus un pays est riche, plus son taux de délinquance augmente. Ainsi, trois variables sont principalement associées aux taux de délits observables : le taux de chômage, le taux d'étrangers ainsi que le taux d'urbanisation (...)
[...] L'équilibre entre politiques de prévention et politiques répressives est donc instable et changeant au fil du temps et des gouvernements. CONCLUSION Les politiques sécuritaires et particulièrement celles concernant les banlieues sont donc souvent remises en question du fait de leur inefficacité pour faire baisser les chiffres de la délinquance (les mêmes sur lesquels se basent les hommes politiques pour justifier leurs actions L'impact de la politique de la ville et des politiques sociales est lui aussi tout aussi difficile à mesurer. [...]
[...] La ville, plus encore que d'autres lieux est un siège d'expression de la violence sociale et augmente donc l'insécurité[11]. II - Pourquoi les violences se cristallisent en banlieue ? Les politiques publiques liées à l'insécurité urbaine s'attachent le plus souvent à intervenir plus spécifiquement sur les banlieues, zones sensibles exclues du centre des villes et dont la vocation principale, voire unique est l'habitat. C'est en effet au cœur de ces territoires que les difficultés sont les plus criantes et que les violences s'expriment le plus. [...]
[...] Ainsi, une orientation plus sécuritaire encore prévaut : le contrôle de l'immigration se renforce, les forces de polices sont affermies Une gestion de proximité tente de se mettre en place avec les emplois intermédiaires des quartiers et des lycées dés 1994 dans une vocation préventive. La police de proximité travaille au plus prés des habitants. Malgré ces mesures, la petite délinquance explose dans les banlieues. Les politiques sociales mises en œuvres sont perçues comme étant inopérantes. Les élus municipaux s'emparent un peu plus du problème et réclament des sanctions économiques et pénales. [...]
[...] Les habitants ont du mal à investir les culs de sac, les dalles commerciales peu fréquentées car difficiles d'accès, les espaces libres sans fonction propre tant est si bien que personne ne les utilise, les parties communes des grands immeubles dont la gestion s'avère bien difficile[14]. Si l'espace à lui seul ne suffit pas à créer de la violence, les manières de l'occuper et de se l'approprier par les habitants jouent un rôle. La ségrégation socio-spatiale que subissent les grands ensembles des banlieues met à distance les populations les plus pauvres. Cette concentration des difficultés a tendance à aggraver les situations personnelles. [...]
[...] LES POLITIQUES PUBLIQUES LIÉES A L'INSECURITÉ Quelles orientations pour les banlieues ? Institut d'Urbanisme de Lyon Politiques sociales et culturelles dans l'aménagement urbain 2008-2009 SOMMAIRE INTRODUCTION p L'insécurité : émergence d'un problème p II- Pourquoi les violences se cristallisent en banlieue ? p III- Quelles orientations pour les politiques sécuritaires en banlieue ? p CONCLUSION p BIBLIOGRAPHIE p INTRODUCTION Le problème du sentiment d'insécurité est au cœur de la vie politique de nombreux pays occidentaux depuis plus de 20 ans[1]. [...]
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