Après la période des Trente Glorieuses ou la croissance soutenue et l'action de l'Etat ont permis de gommer certaines inégalités, on assiste, depuis les années 1980, à un retour du creusement des inégalités. Ainsi, de nombreuses politiques ont visé à limiter la fracture sociale, en vain.
Une société démocratique a pour valeur essentielle l'égalité. En effet, de trop grandes inégalités peuvent nuire à la cohésion sociale (...)
[...] Ainsi, il travaillera plus pour vivre mieux. La lutte contre les inégalités parait donc ici totalement justifiée. Dans ce contexte, on peut remettre en cause la méritocratie : certaines inégalités sont injustes. Certaines personnes n'ont aucun mérite, certains ne peuvent travailler, d'autres sont sans qualification ou sont volontairement inactifs. En cela, ils se retrouvent au bas de l'échelle sociale involontairement. Dans un soucis d'égalité, l'Etat doit donc intervenir afin de réduire les inégalités qualifiées d'injustes : c'est le principe de justice sociale. [...]
[...] Pour assurer la santé de la société démocratique, la lutte contre les inégalités parait donc justifiée. II/ La lutte contre les inégalités n'est pas toujours justifiée dans une société démocratique Selon la logique méritocratique, l'égalité des chances, c'est-à-dire l'égalité de situation de départ, est donnée a tous. Chacun est donc maitre de sa propre vie. Il parait donc injustifié de vouloir combattre les inégalités puisqu'elles seraient délibérément induites par les individus. L'Etat ne doit donc pas aider les pauvres puisqu'ils, toujours dans une logique méritocratique, méritent leurs positions. [...]
[...] De ce point de vue, on estime les inégalités comme étant une source d'efficacité économique. En effet, pendant la premiere revolution industrielle, les grandes inégalités de richesses ont permit d'accroitre le niveau d'épargne et donc de permettre l'investissement. Cela a conduit a un accroissement de l'efficacité économique qui a lui-même aboutit à l'amélioration des conditions des classes ouvrieres : c'est la loi de Kuznets! Les inégalités, chez les libéraux, sont considérées comme un moteur de croissance car elles poussent les pauvres à vouloir s'enrichir. [...]
[...] A vouloir trop etre égaux, les individus sont privés d'initiative et donc de liberté. Ils ne veulent plus atteindre un haut niveau social puisque cela ne servira a rien. Enfin, la lutte contre les inégalités peut avoir comme mauvaise conséquence d'entrainer une stigmatisation des individus bénéficiant de discrimination positive. Nous venons donc de voir que la lutte contre les inégalités est à la fois justifiable mais aussi injustifiable. Il faut donc trouver le juste milieu et lutter contre les véritables injustices, privilégier la justice sociale. [...]
[...] La lutte contre les inégalités est-elle toujours justifiée dans une société démocratique? Après la période des Trente Glorieuses ou la croissance soutenue et l'action de l'Etat ont permis de gommer certaines inégalités, on assiste, depuis les années 1980, a un retour du creusement des inégalités. Ainsi, de nombreuses politiques ont visé à limiter la fracture sociale, en vain. Une société démocratique a pour valeur essentielle l'égalité. En effet, de trop grandes inégalités peuvent nuire à la cohésion sociale. On peut donc se demander si la lutte contre les inégalités est toujours justifiée dans une société démocratique. [...]
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