A la notion de mobilité sociale s'oppose celle de reproduction sociale qui est le fait d'appartenir à la même catégorie socioprofessionnelle que l'un de ses parents. Nous nous intéressons ici tout particulièrement aux inégalités entre les hommes et les femmes dans la mobilité sociale. Dès lors nous pouvons nous demander quelles sont les inégalités entre les hommes et les femmes en matière de mobilité sociale et quelles sont les explications de ces inégalités.
[...] Cela se voit lorsque l'on s'attarde sur la «qualité» de cette mobilité (ascendante ou descendante), les hommes sont bien plus en situation de mobilité ascendante que les femmes, et logiquement les femmes connaissent plus une mobilité descendante. Cela s'explique par les normes qu'inculquent la société et la famille en matière d'éducation, de comportements, d'habitudes. Ces normes s'accentuant ou non lors des études. Il faut alors se demander quelles peuvent être les solutions pour réduire ces inégalités. [...]
[...] Le phénomène se répète ainsi dans toutes les catégories (la mobilité sociale descendante des femmes étant toujours supérieure d'au moins dix points à celle des hommes), sauf pour les enfants d'ouvriers où le pourcentage de fils connaissant une reproduction sociale est bien plus élevé que celui des filles, qui connaissent à 62% une mobilité sociale ascendante contre 54% chez les garçons, à noter qu'ils sont plus nombreux à devenir cadres ou professions intellectuelles supérieures. Afin de résumer, si l'on s'en réfère à la définition même d'inégalité, qui est la distinction entre les individus permettant de les hiérarchiser, on constate effectivement une hiérarchie entre les hommes et les femmes en matière de mobilité sociale. Le pourcentage d'hommes à occuper des emplois à qualification élevée, qu'importe leur origine sociale, est toujours plus élevé que celui des femmes, tout comme le pourcentage d'hommes connaissant une mobilité sociale ascendante. [...]
[...] Les inégalités entre les hommes et les femmes dans la mobilité sociale en France Aujourd'hui et depuis maintenant plus de deux siècles, la société française est une démocratie, la démocratie est, comme l'a définie Tocqueville dans son ouvrage De la démocratie en Amérique, une société instaurant une égalité des droits (de vote, de presse . et, comme l'ont proposé par la suite les républicains, une égalité des chances, signifiant que la position sociale d'un individu ne dépend pas de celle de ses parents. [...]
[...] Mais quelles sont les explications de cette hiérarchie qui s'établit entre les hommes et les femmes à cause de ces inégalités dans la mobilité sociale ? On peut alors trouver deux origines à ces inégalités, tout d'abord une origine familiale avec l'éducation et les valeurs qu'inculquent les parents, puis aussi une origine scolaire avec le choix d'orientation des individus. Dans la socialisation primaire des individus, lors de leur enfance en famille, on leur inculque des normes et des valeurs, les individus se trouvent alors, sous une certaine pression sociale, contraints de se conformer à ces normes. [...]
[...] Nous nous intéressons ici tout particulièrement aux inégalités entre les hommes et les femmes dans la mobilité sociale. Dès lors nous pouvons nous demander quelles sont les inégalités entre les hommes et les femmes en matière de mobilité sociale et quelles sont les explications de ces inégalités. Dans un premier temps nous verrons en quoi les hommes et les femmes ne sont pas égaux sur la question de mobilité sociale, puis dans une seconde partie nous étudierons les explications de ces inégalités. [...]
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