Les migrations existent depuis la nuit des temps et constituent l'essence même de l'humanité. La France en est d'ailleurs un très bon exemple puisqu'elle est une terre de métissage.
Il faut bien dissocier les notions d'émigré : personne née a l'étranger, mais qui vit en France et étranger : personne qui n'a pas la nationalité française. Il faut également voir les notions d'émigration et d'immigration comme étant « deux faces indissociables d'une même réalité, elles ne peuvent s'expliquer l'une sans l'autre » (A. Sayad).
Aujourd'hui, entre 125 et 140 millions de personnes vivent hors de leur pays d'origine. Et contrairement à ce que l'on croit, les migrations ne concernent pas seulement les déplacements Sud->Nord (ou pays pauvres->pays riches).
Dominique Schnapper prône un « républicanisme tolérant », que les modes d'intégration s'adaptent aux particularités de chaque population. Mais elle refuse d'institutionnaliser les différences, car l'appartenance à la nation doit transcender les particularismes. La discrimination positive peut rompre l'égalité des individus devant le droit.
Alain Touraine et Michel Wieviorka condamnent l'universalisme républicain abstrait qui exclut les communautés en ne reconnaissant pas les particularités. Il y a un décalage entre les principes égalitaires et la réalité du terrain où le racisme perdure. Ils ont une vision multiculturaliste. Mais finalement, il n'y a pas de tellement grandes divergences entre les deux conceptions. D'un côté il faut accepter qu'il n'y a pas qu'un problème d'intégration, mais aussi de reproduction sociale (et donc un besoin de politiques sociales). D'un autre côté, il faut prendre en compte les handicaps de certaines catégories du fait de leurs origines.
[...] Il y a un décalage entre les principes égalitaires et la réalité du terrain où le racisme perdure. Ils ont une vision multiculturaliste. Mais finalement, il n'y a pas de tellement grandes divergences entre les deux conceptions. D'un côté il faut accepter qu'il n'y a pas qu'un problème d'intégration, mais aussi de reproduction sociale (et donc un besoin de politiques sociales). D'un autre côté, il faut prendre en compte les handicaps de certaines catégories du fait de leurs origines. Question d'ouverture Martin Luther King a dit : Nous devons apprendre à vivre ensemble comme des frères ou périr tous ensemble comme des imbéciles Mais finalement, comment vivre ensemble ? [...]
[...] A relativiser tout de même, parce que ce mécanisme fonctionne surtout en rapport avec l'habitus de classe : c'est l'inégalité des chances scolaires de Pierre Bourdieu. III. L'émigré et son pays d'origine A. Le mensonge collectif comme cause de l'émigration Il y comme on l'a dit, surtout des causes sociales à l'émigration, surtout les émigrations massives. Les filières sont dues à une sorte de contagion due à un mensonge collectif dans la société d'origine. Abdelmalek Sayad raconte comment se fait l'exode des jeunes paysans kabyles. Ils doivent travailler dur du fait de la crise de l'agriculture. [...]
[...] On peut déjà dire que l'intégration se fait plus facilement s'il n'y a pas une trop grande rupture à l'arrivée en France, si l'immigré peut garder le contact avec sa famille et ses amis restés au pays. Conclusion On a vu à quels problèmes était confronté l'immigré. Le plus grand problème pouvant être résumé dans ce que Sayad appelle la double absence : le fait d'être absent moralement là où on est présent physiquement ; et d'être absent physiquement là où on est présent moralement. Les immigrés sont souvent stigmatisés, jugés par les deux sociétés. Or, eux considèrent la France comme leur pays de résidence définitif. [...]
[...] Le modèle allemand : Ils on une conception ethnique de la citoyenneté, c'est le droit du sang qui prime. L'accent est mis sur les racines, l'histoire, les liens familiaux. La nationalité allemande ne peut pas être obtenue, à part pour les deuxièmes générations d'immigrés, si il y a mélange avec les allemands. Le modèle français ou républicain : Chaque individu adhère à la société française par sa volonté de participer à la vie citoyenne de la nation, au contrat social. [...]
[...] Petit à petit, tout le monde n'a que la France dans la tête, et les jeunes partent à sa découverte (souvent la nuit, car quitter sa terre est un acte honteux). En arrivant, c'est la désillusion, on travaille dur pour un salaire de misère (ils sont très pauvres), c'est l' elghorba (l'exil). Mais quand ils reviennent en vacances en Algérie, ils utilisent ou donnent tout l'argent qu'ils ont durement économisé pendant un an (ou plus). Alors tout le monde s'imagine qu'ils sont riches, et eux ne contredisent personne, car ce serait la honte d'avoir quitté son pays pour rien. [...]
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