Aujourd'hui, 55% des marocains ont moins de 25 ans. La société Marocaine se caractérise avant tout par sa jeunesse. Or, si cette jeunesse est une importante ressource de main d'œuvre et de richesse, c'est aussi un défi car la société doit répondre à ses attentes et les intégrer. Pour donner quelques chiffres, on peut compter aujourd'hui 5 millions d'enfants scolarisés et une alphabétisation de 53%, un chiffre qui est encore faible. Le Maroc a commencé sa transition démographique en 1975… Selon E. Todd, toute transition démographique obéit à des lois… or le Maroc a dérogé à plusieurs de ces lois. Cette transition est surprenante et presque anormale : tout d'abord parce que le Maroc est très pauvre comparé à ses voisins et était rural lorsque cette transition a commencé / ensuite, la baisse de la fécondité n'a pas été compensée par une baisse de la mortalité / normalement toute transition s'accompagne d'une amélioration du statut de la femme et telle n'avait pas été le cas.
Dès lors, qu'est ce qu'imaginent ces jeunes ? Au Maroc, ce sujet a été très peu étudié… la jeunesse n'a réellement été prise en compte qu'à partir de 1991, après le mouvement de Salé, avec la création du Conseil National de la Jeunesse et de l'Avenir.
L'imaginaire est une notion polysémique. C'est à la fois comment on imagine l'avenir tel qu'on aimerait qu'il soit, il est alors idéalisé, et comme on pense qu'il sera, il est alors plus réaliste. L'imaginaire des jeunes marocains, c'est aussi comment ils s'imaginent, eux, en tant qu'individus, comment ils considèrent leurs valeurs, leurs traditions, leur rapport à la religion et à la modernité.
Le premier problème quand on traite un sujet comme celui-ci est l'absence de données très fiables car dans ce domaine, l'appareil statistique marocain est quasi-inexistant.
Qu'entendons-nous par jeunes marocains… c'est ceux que l'on considère ayant entre 15 et 29 ans. Ils représentent actuellement le tiers de la population marocaine.
[...] Ces femmes veulent partir également pour échapper au seul rang de mère * L'appel de l'ailleurs : de l'espérance au passage à l'acte. Aujourd'hui, un marocain sur 11 vit à l'étranger, un chiffre qui a doublé en 10 ans. Les jeunes ont 2 ensembles de destinations privilégiés : - L'ensemble d'immigration traditionnelle occidentale, qui rassemble 85% des diasporés, c'est-à-dire l'Allemagne surtout puis les États-Unis, la France et l'Espagne. Ils restent obsédés par l'occident. Les différences dans un espace si proche sont tellement importantes que la comparaison est inévitable. La France ne vient qu'après, car la Presse rapporte beaucoup les actes de racisme. [...]
[...] L'insertion des jeunes est difficile. Des chiffres de 2006 montrent qu'en moyenne, le chômage touche 26% des jeunes possédant un diplôme universitaire pour les diplômés d'études supérieures et seulement chez les non-diplômés. En d'autres termes, l'école produit de plus en plus de chômeurs. Et les jeunes marocains prennent de plus en plus conscience que faire des études, d'aller à l'université et d'avoir un diplôme n'est peut-être plus un moyen de s'en sortir et de grimper socialement. Il y a donc un décalage entre les espérances, et ce que la société peut leur offrir. [...]
[...] Les Islamistes sont également dénigrés sur une base religieuse entre le Vrai et le Faux Islam. Les Islamistes ne sont là encore pas considérés en tant qu'acteurs politiques, mais en tant qu'individus qui proposent une lecture de l'Islam. II) Mais cet imaginaire élargi se confronte à des difficultés récurrentes dans la société marocaine c'est alors vers l'ailleurs, seule alternative possible, que la jeunesse marocaine se retourne. L'imaginaire des jeunes Marocains se confronte à une société qui a du mal à répondre ses attentes. * Des attentes fortes. [...]
[...] Cette transition est surprenante et presque anormale : tout d'abord parce que le Maroc est très pauvre comparé à ses voisins et était rural lorsque cette transition a commencé / ensuite, la baisse de la fécondité n'a pas été compensée par une baisse de la mortalité / normalement toute transition s'accompagne d'une amélioration du statut de la femme et telle n'avait pas été le cas. Dès lors, qu'est ce qu'imaginent ces jeunes ? Au Maroc, ce sujet a été très peu étudié la jeunesse n'a réellement été prise en compte qu'à partir de 1991, après le mouvement de Salé, avec la création du Conseil National de la Jeunesse et de l'Avenir. L'imaginaire est une notion polysémique. C'est à la fois comment on imagine l'avenir tel qu'on aimerait qu'il soit, il est alors idéalisé, et comme on pense qu'il sera, il est alors plus réaliste. [...]
[...] Que veulent les jeunes marocains ? Comment voient-ils l'avenir et comment le désirent-ils ? Comment considèrent-ils leur avenir dans un pays en développement à la porte d'une Europe développée ? Comment construisent-ils leur rapport à la modernité et aux traditions ? Comment voient-ils le Maroc de demain ? Comment voient-ils la place de la religion ? Il faut tout d'abord noter que le désenclavement et l'émergence de l'individu ont repoussé l'imaginaire des jeunes marocains, même si celui-ci reste rattaché aux valeurs traditionnelles. [...]
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