Les images des Noirs véhiculées du second Empire colonial français à nos jours, spectaclisation des Noirs, zoos humains, construction d'une image, construction d'une identité, pouvoir politique, pouvoir scientifique, opinion publique, travaux et recherches anthropologiques, Animalisation, singeries, instrumentalisation, réification, hypersexualisation, conséquences économiques, origine ethnoraciale, Karl Marx
"L'homme africain n'est pas assez entré dans l'histoire". Cette phrase, prononcée le 26 juillet 2007 à Dakar (Sénégal) par le président de la République française d'alors, Nicolas Sarkozy, est caractéristique de la représentation, de l'imaginaire occidental vis-à-vis des Noirs.
L'image des noirs aujourd'hui est une image teintée de racisme. Elle est héritée de l'époque coloniale. Nous nous intéresserons ici aux rapports entre les peuples noirs et afrodescendants et les Occidentaux, en particulier les Français. Ces rapports tels que nous les connaissons aujourd'hui découlent de la période coloniale, période pendant laquelle la France a mis sous tutelle et exploité divers territoires, notamment en Afrique noire. Cette période se situe dans un cadre chronologique allant du début du 19e siècle à 1960 environ. La France d'alors avait déjà une histoire coloniale (et esclavagiste) et vision hiérarchisée des populations. Ainsi les occidentaux se placent au-dessus des autres "races" ce qui a permis de justification à l'esclavage et à la colonisation qui lui est substantielle. Son rapport à l'autre (aux peuples non occidentaux) est donc un rapport de domination. La France a connu une première expansion coloniale lors des grandes découvertes, au 16e siècle. Cependant, elle perd une grande partie de ses colonies au cours des 17e et 18e siècles.
[...] C'est-à-dire qu'on leur a imputé des caractéristiques particulières, sur la base de leur couleur de peau, les essentialisant de fait. Le terme de « spectaclisation » est donc particulièrement approprié, car il s'agit d'une véritable mise en scène des noirs, de la définition de leur de leur race à leur traitement durant des siècles ; de la découverte de peuples noirs jusqu'à nos jours. Mais si en France, c'est cette image du noir essentialisée, déshumanisée qui fût inscrite dans les mentalités, il ne s'agit pas non plus d'omettre que l'histoire n'est pas unilatérale. [...]
[...] Dans ce contexte, plus on est noir, plus on est primitif, donc proche du singe, de la sauvagerie. Les ou métis avaient alors un statut particulier, ils étaient considérés comme sauvages que les autres ». De nos jours, nous avons un imaginaire, une vision, une perception en partie héritée de l'histoire, avec une prédominance de l'histoire occidentale puisque l'occident a dominé par la colonisation, son mode de pensée aux populations soumises et, car encore aujourd'hui, les occidentaux, en particulier les anglophones dominent les sciences en général, ce sont bien eux qui ont le plus de visibilité, de production et qui sont les plus reconnus. [...]
[...] Ces processus sont ainsi reproduits de manière inconsciente par les acteurs en jeu aujourd'hui. Le racisme scientifique puis popularisé, l'esclavage, la colonisation, l'exploitation des noirs, s'ils appartiennent à une période passée, conservent des conséquences, des survivances dans le monde d'aujourd'hui. Finalement, la domination a pris une autre forme II. Les conséquences et les enjeux aujourd'hui Survivance des idées et des relations sociales Si aujourd'hui, on observe un héritage qui se veut en opposition, en rupture volontaire avec les idées racistes, les schémas de pensée véhiculés par la période coloniale sont encore aujourd'hui en survivance. [...]
[...] Depuis l'époque de l'esclavage, ils sont des territoires annexes à la métropole française. Les récentes manifestations en Guyane donnent de la visibilité aux territoires d'outre-mer et révèlent à la métropole des chiffres alarmants concernât le taux de chômage, le niveau de revenu moyen, le taux d'insécurité, que ces territoires sont des « territoires de seconde de l'État française, leur population [très cosmopolite] ne bénéficie pas des mêmes traitements que les métropolitains. Si les Antillais de France sont relégués au rang de français de seconde zone, l'État se refuse pourtant à leur accorder une quelconque indépendance, le sujet n'étant même pas discuté. [...]
[...] Cependant, elle perd une grande partie de ses colonies au cours des 17e et 18e siècles. Ainsi au 19e siècle, la politique française sera impérialiste, caractérisée par une volonté de reconquête. Elle appuie sa domination en particulier sur des territoires africains, que l'on peut aujourd'hui distinguer des autres, car faisant partie de « l'Afrique francophone ». On peut déjà percevoir des survivances de la domination coloniale de nos jours, ne serait-ce que par la langue. Mais l'impérialisme colonial dépend fortement de la soumission des peuples asservis. [...]
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