Jamais le corps dans la société occidentale n'a été autant célébré. Il est l'objet de préoccupations diverses que ce soit dans la gestion de son apparence ou dans la signification qu'il prend pour soi et aux yeux des autres
L'identité de l'individu se reflète dans ce qui est directement visible, ce qu'il laisse percevoir de lui, c'est-à-dire dans sa façon d'utiliser le miroir du corps pour composer une image qu'il veut conforme à qui il est.
On parle de plus en plus de la libération corporelle, du droit de disposer de son corps à tous les stades de la vie. Pourtant la pression normative et consumériste est très forte, même si elle n'est pas toujours perçue comme telle, l'individu croit décider mais à partir d'un désir totalement sous influence.
La société de consommation, les médias, la presse, la publicité, le cinéma, l'évolution de la chirurgie … Jouent un rôle déterminant dans ce culte du corps. La création de standard esthétique, de normes, et la diffusion des méthodes pour y arriver font prendre conscience aux individus que leur apparence est déterminante dans leurs rapports sociaux et que le corps est un capital à entretenir.
L'image a une place dominante et est elle présente partout, que ce soit dans les affiches publicitaires, par exemple, ou dans les moyens mis en œuvre pour observer son propre corps (éclairages spéciaux, nombreuses vitrines réfléchissantes dans les rues, etc.).
Il y a donc un auto-contrôle constant en plus de la pression normative, qui agit sur les attitudes, les comportements les plus privés (d'hygiène, de santé, de sexualité).
Derrière l'apparente libération des corps se cachent de nouvelles contraintes et de nouveaux impératifs qui perturbent les identités individuelles et collectives.
[...] Tous sont soumis à une sorte de conformisme groupal (F.Dubet) qui est ne régissent pas des codes de conduite et d'apparence. La vie en groupe social constant, rythmée par des horaires communs, induit une forte tension entre la recherche d'authenticité et la pression à la conformité". En effet, le choix d'appartenance à l'une de ces catégories suppose qu'il soit validé par les autres membres, pour que ceux-ci reconnaissent l'existence de la personne qui s'y engage et confirment ses valeurs. Le jeune doit donc avoir recours à une véritable opération de légitimation de sa démarche et de résistance à la stigmatisation. [...]
[...] et qui diffusent les modèles et règles de conduite qui sont attendus pour ne pas être considéré comme déviant. Avant la standardisation, seules les marques de haute couture permettaient, à celui qui en avait les moyens, de se distinguer en ayant accès à des vêtements, ou des accessoires, qui garantissaient son originalité. Aujourd'hui la création de nombreuses marques standardisées et accessibles à toutes les catégories sociale, donne l'illusion au jeune consommateur dont il peut affirmer son identité en personnalisant son apparence, alors qu'en réalité, on assiste à une uniformisation vestimentaire et à la création de style Pour Richard Sennet, aujourd'hui le vêtement devient plus un indicateur de personnalité plutôt que de position sociale. [...]
[...] À travers ce sentiment, il pense avoir apprivoisé son rapport au monde social. Même si pour certaines pratiques, comme la scarification par exemple, c'est plus un moyen d'expression symbolique, un geste de demande d'attention : en se faisant mal, la jeune dispose d'un moyen de faire mal aux autres. C'est une forme particulière de lutte contre le mal de vivre. Les individus construisent donc leur identité personnelle et collective par le sentiment de maîtrise de leur corps et de leurs apparences. [...]
[...] Le jeune se construit de plus en plus à travers les offres de marché. La culture juvénile est donc organisée par l'univers marchand et elle échappe en grande partie au contrôle des adultes. Dans les années 1970 des sociologues anglais ont travaillé sur un modèle qui est encore d'actualité aujourd'hui : les sous-cultures juvéniles Ils ont étudié la manière dont les jeunes se sont approprié des produits proposés par le marché de l'industrie, des loisirs et de la mode qui se sont développés après guerre. [...]
[...] Pourtant la pression normative et consumériste est très forte, même si elle n'est pas toujours perçue comme telle, l'individu croit décider mais à partir d'un désir totalement sous influence. La société de consommation, les médias, la presse, la publicité, le cinéma, l'évolution de la chirurgie . Joue un rôle déterminant dans ce culte du corps. La création de standard esthétique, de normes, et la diffusion des méthodes pour y arriver font prendre conscience aux individus que leur apparence est déterminante dans leurs rapports sociaux et que le corps est un capital à entretenir. [...]
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